D’accord, on ne prend pas beaucoup de risques: un derby n’est jamais joué d’avance, même après un 11-0 (pour Lausanne) lors de la dernière confrontation. Lausanne, justement, traverse un passage à vide. Après un départ canon, le LHC reste sur une série noire — quatre défaites consécutives, dont une en CHL à Grenoble (7-4) synonyme d’élimination. Les Lions vaudois, troisièmes du classement avec 27 points, ont pourtant de quoi rugir à nouveau : un powerplay toujours dévastateur (35,71%, le meilleur de la ligue), une attaque de feu (3,71 buts par match) et un Austin Czarnik intenable, 19 points en 13 rencontres. Mais les fautes s’accumulent, Lausanne est l’équipe la plus pénalisée du championnat. Il faudra de la discipline et de la rigueur pour éviter une cinquième défaite consécutive. Et quoi de mieux qu’un derby du lac pour se remettre à l’endroit ?
Car en face, Genève n’a rien oublié. Le match et la claque du 16 septembre reste un traumatisme pour les Aigles. Depuis, beaucoup de choses ont changé. Yorik Treille n’est plus là, remplacé par Ville Peltonen, dont l’ère a débuté par une victoire convaincante 4-1 contre Zoug. Les Grenat, quatrièmes avec 23 points en 13 matchs, ne sont qu’à quatre longueurs des Lausannois — avec un match de moins. Autant dire que la pression monte sur les bords du Léman. Le GSHC a des armes à faire valoir : le retour de son capitaine Noah Rod, le renfort du Finlandais Jesse Puljujärvi, et un Stephan Charlin impérial dans les cages (94,6% d’arrêts la saison passée), même si celui-ci est actuellement très inconstant. Les ambitions sont claires : retrouver les playoffs et laver l’affront du mois de septembre.
Pour Lausanne, ce choc est une chance de relancer la machine et de prouver que la tempête est déjà passée. Pour Genève, c’est l’occasion rêvée de marquer les esprits et de rappeler que les Aigles savent toujours voler haut. Un derby du lac comme on les aime : intense, symbolique, électrique. Et cette fois, impossible de savoir de quel côté les vagues vont déferler.
(Sources: lausannehc.ch, gshc.ch)
