René Fasel est parvenu à ses fins: le Président de l’IIHF a su obtenir des garanties d’Amérique du Nord concernant la participation des joueurs de NHL lors du prochain rendez-vous olympique. Un sacré succès pour celui qui avait déjà convaincu les instances de la plus grande ligue du monde à participer au tournoi olympique de Nagano en 1998. Alors que son mandat à la tête de la Fédération Internationale a été prolongé d’une année en raison de la crise du coronavirus, le Fribourgeois signe ainsi sa future sorte de la plus brillante des manières après le couac de  PyeongChang en 2018. On se souvient que les meilleurs joueurs du monde avaient boudé le tournoi coréen, retenus qu’ils étaient par leurs franchises appelées à d’autres intérêts commerciaux. Mise à part l’incertitude concernant la pandémie de coronavirus, Fasel a affirmé à Associated Press qu’il n’anticipait pas d’obstacles majeurs qui pourraient dérailler les négociations pour une participation des joueurs de la LNH aux Jeux olympiques de Pékin en 2022. « Il y a de nombreux défis, mais je crois qu’en principe, la nouvelle concernant le fait que cet enjeu fasse partie de la convention collective est excellente», a précisé Fasel, quelques heures après la conclusion de principe pour quatre ans de la nouvelle convention collective liant la NHL et l’Association des joueurs.

Promouvoir le hockey en Asie

Pekin 2022 sera donc très hockey sur glace, et c’est tant mieux. Mais les dirigeants d’outre-Atlantique pouvaient-ils décemment renoncer à la forte exposition olympique, eux qui tentent justement de s’établir sur un continent qui s’avère très lucratif? Dans tous les cas, la ligue professionnelle nord-américaine et l’association des joueurs (NHLPA) sont sur le point de ratifier une convention collective retouchée suite aux conséquences de la pandémie, plusieurs médias outre-Atlantique mentionnent que la nouvelle entente inclut une clause permettant aux hockeyeurs de NHL de s’aligner aux JO de 2022 (Chine) et 2026 (Italie). Afin de retourner aux Jeux Olympiques, la NHL et ses joueurs doivent en effet résoudre certains enjeux avec l’IIHF et le Comité international olympique (CIO), notamment les assurances, les coûts de voyage et les droits de marketing. « Nous n’avons pas vraiment d’influence et nous pouvons seulement tenter de convaincre la NHL et les joueurs que c’est un outil pour promouvoir le sport, particulièrement en Asie, a encore répété Fasel. Je suis donc content de voir qu’ils comprennent que c’est quelque chose d’important pour le développement du hockey et son avenir. »