La nouvelle est tombée de manière tout à fait inattendue. Un millardaire américain a racheté la ligue féminine de hockey professionnelle, la PHF. Problème: il a aussi dénoncé tous les contrats de toutes les joueuses. Un épisode de plus depuis la disparition de la première ligue canadienne. Il ne restait plus que la NWHL, basée aux États-Unis, qui a depuis changé de nom pour devenir justement la PHF.

Une réunion d’information a été organisée à la va-vite pour informer les joueuses et, très vite, les sites web des clubs de la PHF ont disparu d’internet. Les joueuses, elles, ont contesté d’emblée le plafond salarial voulu par le nouveau propriétaire et ont formé la PHWA, une association de joueuses de hockey féminin, qui a déclaré son intention de créer sa propre ligue.

Le milliardaire Mark Walton, copropriétaire du club de baseball des Los Angeles Dodgers, et la légende du tennis Billie Jean King, ainsi que la PWHA (Women’s Hockey Players Association), ont ainsi racheté la seule ligue professionnelle de hockey féminin au monde, la PHF… en virant toues les joueuses qui se retrouvent quasiment sans porte de sortie.

Un exemple? La Finlandaise Emma Nuutinen, 26 ans, vit aux États-Unis depuis six ans. Aujourd’hui, la décision du milliardaire la met quasiment à la rue, explique-t-elle au quotidien Ilta-Sanomat. Elle n’a pas seulement perdu son emploi: «On m’a dit que j’avais dix jours pour quitter le pays lorsque la vente de la ligue a été finalisée. Je me suis dit : « Je n’ai pas le temps de vendre ma propriété en dix jours ou de mettre de l’ordre dans mes affaires ».»

Deux semaines se sont écoulées depuis l’annonce de la vente de la PHF. Nuutinen a été autorisé à rester dans le pays grâce à un visa de résidence. Mais le rêve américain s’est transformé en cauchemar. La rumeur d’une nouvelle ligue circule depuis longtemps, mais elle s’est concrétisée à la fin du mois de juin seulement.