Porrentruy – Théo Ganiage

On n’a pas compté, mais Jonathan Hazen a au moins prononcé le terme «C’est compliqué!» une dizaine de fois durant nos trois minutes d’entretien. Donner des explications plus précises, il n’en a pas vraiment envie, même s’il n’en pense pas moins… et sans doute encore plus depuis la dernière défaite contre Kloten à la maison (0-3), la 9e consécutive. «C’est comme ça depuis le début de la saison, c’est très compliqué. Tant que l’on ne marque pas, on ne peut pas gagner. En powerplay, on a nos chances, mais on essaie de trop de tic-tac-toe à la place d’amener le puck au filet. Contre Kloten, à cinq contre cinq, nous avons été aussi beaucoup dans notre zone, on joue très défensif.»

L’ambiance devait être morose dans le vestiaire…
Ce qui s’est dit dans le vestiaire reste dans le vestiaire. On doit être meilleurs…

Maintenant, le public parfois part avant la fin de la rencontre. Vous avez besoin d’un déclic!
C’est triste de voir ça, surtout que c’est notre cinquième saison et on a pas d’excuses. (…) J’attends de le voir, ce déclic. On parle, on parle, on ne fait même que ça de parler. Maintenant, il faut réagir. C’est ça, on ne fait que parler, je n’ai rien d’autre à dire.

De ces cinq dernières, cette série de défaites est-elle celle qui fait le plus mal?
Oui, c’est celle qui fait le plus mal. Comme je l’ai dit avant, cela fait cinq saisons qu’on est ici, c’est inacceptable.

A Rapperswil, dans quel état d’esprit?
Il faut amener la rondelle au filet. On va encore parler, il vaudrait mieux arrêter de parler et réagir. C’est lourd… Il y a des marqueurs dans l’équipe, ils ne font pas le job. On est payés pour notre job.

Plus envoyer au filet, moins tourner autour?
(ironique) Ouais, peut-être jouer à six contre cinq pendant tout le match, ça devrait nous donner des occasions de marquer. C’est ce qu’on a fait pendant les trois dernières minutes contre Kloten et c’est là que nous avons eu nos occasions… En ce ce moment, ça ne débloque pas, c’est sûr que ça va mal.