Par Filippo Frizzi
De la mer à la montagne. Du sable des Baléares au retour sur la glace de Porrentruy. En attendant le premier match amical à la Raiffeisen Arena contre Rapperswil (jeudi 14 août), l’Ajoie de Greg Ireland s’est offert un week-end à Palma de Majorque. Un week-end tous ensemble, pour souder l’esprit d’équipe. Il faut dire que la formation jurassienne a beaucoup changé depuis le dernier championnat, conclu par un maintien arraché dans la douleur face à Viège.
Celui qui fait désormais partie du noyau dur des « Ajoulots » est Matteo Romanenghi, qui s’apprête à disputer sa cinquième saison dans le Jura. L’attaquant de 30 ans, originaire de Morbio Inferiore, s’est désormais parfaitement intégré à la réalité jurassienne…
Il y a quatre ans, lorsque vous avez quitté le Tessin, vous étiez un peu sceptique quant à la destination…
En effet, en 2021 je sortais d’une saison compliquée, partagée entre Lugano et les Ticino Rockets. L’Ajoie venait d’être promu et, lorsque leur offre est arrivée, je n’étais pas vraiment convaincu. Avec le recul, je peux dire que c’était sans aucun doute le bon choix. Je vis à Alle, à trois kilomètres de Porrentruy. Ici, c’est tout un canton qui est derrière le HCA, l’ambiance sur la glace est toujours exceptionnelle, même quand on se battait pour rester en National League.
Dans la famille des « loups » de Porrentruy, une nouvelle supportrice va bientôt voir le jour…
En octobre, notre première fille naîtra et donc ma femme Camilla (employée à l’Office du tourisme de Lugano) s’installera définitivement à Alle. Ces premières années, nous avons souvent alterné : une fois, c’est moi qui descendais au Tessin, une autre fois, c’est Camilla qui venait dans le Jura. Cette distance a encore renforcé notre union.
Cet été, vous avez beaucoup changé. Six arrivées pour autant de départs. L’avis général est que vos meilleurs “recrutements” étaient déjà là : je pense à Nättinen et Turkulainen…
Je suis d’accord. Nättinen s’est blessé avant Noël et ça a été pour nous la première grosse perte. Turkulainen, meilleur marqueur lors des playouts, a manqué à l’appel juste avant le match contre Lugano. Les deux sont rétablis et seront nos principaux renforts.
Le défenseur Niclas Friman (Ilves Tampere) devrait prendre la place de TJ Brennan. À Porrentruy, est également arrivé un vétéran du hockey suisse : Kilian Mottet. Un renfort de poids, sans aucun doute, pour vous…
J’ai été frappé par son extrême professionnalisme. N’oublions pas que Mottet a passé toute une carrière à Fribourg, et à Noël dernier, il a pu soulever la Coupe Spengler. Killian apporte non seulement un immense bagage d’expérience, mais aussi beaucoup d’énergie. Il aura à cœur de montrer à tout le monde qu’il est encore un joueur capable de faire la différence en National League.
Vous avez joué avec Julien Vauclair et il est maintenant pratiquement devenu votre patron. Comment votre relation a-t-elle évolué ?
Pas beaucoup. Je m’explique : bien sûr, maintenant, c’est lui le “chef” et il faut donc avoir la bonne approche. Mais Julien est toujours la même personne. Enthousiaste dans son travail, toujours à la recherche d’améliorer l’équipe. Là-dessus, il n’a pas changé : le hockey reste au centre de sa vie.
