Interrogé dans le cadre d’une émission de RTI, la télévision russe internationale, Alexander Ovechkin s’est lancé dans une grande déclaration d’amour pour les Capitals, franchise qu’il porta il y a deux saisons au sommet de la NHL en remportant la Coupe Stanley. Il est vrai que le Russe est plutôt du style « clubiste »: dans sa carrière, il n’a connu que deux organisations. Sa véritable carrière professionnelle, il l’entame en 2001 avec le Dynamo Moscou, club qu’il quittera au terme de la saison 2004/05 après avoir fêté son premier titre national. Il complètera sa carte de visite en 2013, pendant le lockout, en gagnant la Coupe Gagarin avec le club moscovite (31 buts en 40 matches).
Le Russe a donc patienté jusqu’en 2019 pour obtenir une nouvelle ligne de son palmarès en club, si l’on oublie les honneurs individuels. Il a aussi fêté, notamment, trois titres mondiaux avec la Sbornaja. Car l’équipe de Russie, il l’a toujours aussi privilégiée, menaçant même de quitter la NHL si les hockeyeurs du circuit Bettman étaient empêchés de participer aux compétitions olympiques. On le savait, Ovechkin est un affectif. Ce qui l’a aussi poussé, par exemple, à porter le No 8 en l’honneur de sa mère Tatyana Ovechkina, qui a remporté deux médailles d’or consécutives en basket-ball féminin aux Jeux olympiques d’été de 1976 et 1980, et est connue comme l’une des plus grandes joueuses de basket-ball russes de tous les temps.
Jouer contre Washington? Jamais, a donc déclaré le Russe qui en fait une question de principe. En NHL, il ne jouera qu’à Washington! A 35 ans, il s’agit peut-être là d’un premier appel du pied en direction de ses dirigeants. Au terme de la saison 2020/21, sa treizième dans la capitale, il se retrouvera libre de ses mouvements. Or, le Russe (qui avait signé un contrat de 124 millions de dollars en 2008) a dit vouloir terminer sa carrière aux Capitals. La prolongera-t-il? Il y a de fortes chances, lui qui a encore démontré toute l’étendue de son talent offensif en marquant son 700e but en NHL contre les Devils du New Jersey, le 22 février, devenant le huitième joueur de l’histoire de la Ligue à atteindre ce plateau. Il comme son envie de jouer n’est pas altérée d’un iota…