Le SC Bern a tiré les conséquences d’une erreur de casting majeure : le club a mis fin avec effet immédiat à sa collaboration avec le General Manager adjoint Patrik Bärtschi. Une décision qui, selon les coulisses du club, aurait pu (ou dû) intervenir bien plus tôt, rapporte Watson. C’est Klaus Zaugg, dans sa rubrique Eismeister Zaugg, qui apporte un éclairage sans concession au sujet de l’ex-international.
Ainsi, il nous apprend que c’’est Martin Plüss, directeur sportif en chef, qui a pris l’initiative de ce départ. Il assurera l’intérim dans l’organisation sportive, le temps que le poste soit repourvu. Officiellement, les « divergences sur la stratégie et la structure » sont à l’origine de la séparation. En interne, le discours est plus tranché : Bärtschi, réputé sûr de lui, n’a jamais vraiment trouvé sa place à Berne, restant un corps étranger dans une organisation qui valorise proximité et identification. La question devenue rituelle dans les couloirs du club – « Quelqu’un sait où est Bärtschi ? » – illustre le malaise. Un comble pour un cadre censé incarner les valeurs du SCB au quotidien.
Ce départ intervient à un moment critique : de nombreux contrats expirent (Kindschi, Kreis, Loeffel, Untersander, Moser, Vermin, etc.), et l’effectif devra être largement reconstruit. Même l’avenir de l’entraîneur Jussi Tapola reste flou. Plüss devra en parallèle trouver un nouvel attaquant étranger et trancher des questions clés, notamment celle des gardiens, alors que Sandro Zurkirchen arrivera dans la capitale et que Philipp Wüthrich part à Ambri. Oui, le bilan de Bärtschi reste mitigé : s’il a brillamment recruté Austin Czarnik, par exemple, il n’a pas su retenir le meilleur pointeur de la ligue, parti à Lausanne faute de suivi rapide. Et comme le conclut Zaugg, la mission qui attend le SCB est titanesque: pour affronter un tel chantier, encore faut-il que les bonnes personnes soient bien à leur poste – et surtout, qu’on sache où elles sont.
