Par Filippo Frizzi
Un café dans le centre historique. Une promenade au bord du lac. Si vous vivez à Bienne, il vous est sûrement arrivé de croiser Fabio Hofer, 34 ans, joueur du HC Bienne. De Lustenau à Bienne, en passant par le Tessin : non, ce n’est pas une erreur de votre GPS, c’est bien le parcours de l’attaquant autrichien avec licence suisse. Depuis quelques semaines, Hofer est de retour à Bienne, après avoir rechargé les batteries en famille.
Depuis que Damien Brunner a raccroché les patins et que Luca Cunti a décidé de reculer dans sa carrière (il a choisi les GCK Lions), Hofer est devenu un vrai « Bieler » pur jus.
Cinq saisons déjà à Bienne : il va falloir endosser le rôle de leader…
Avec les départs de Damien et Luca, l’équipe a perdu de l’expérience. Gaëtan Haas, Toni Rajala et Harri Säteri, eux sont de véritables leaders…
La saison dernière a été à oublier pour les Seelandais. Trop d’irrégularité pour viser haut…
C’est vrai que nous n’avons pas réussi à maintenir une constance dans notre jeu. À la fin de la saison, toute la franchise – joueurs, staff, mais aussi nos fidèles supporters – était vraiment déçue.
Le club a cependant réagi en recrutant un nouveau contingent d’étrangers : Sylvegard, Cajka, Hullström, Láksonen et Léo Braillard.
Les dirigeants ont compris qu’il fallait amener un vent nouveau. N’oublions pas que Bienne, lors des trois saisons précédentes, a toujours atteint les playoffs, disputant même une finale, perdue contre Genève.
Il est vrai qu’on ne peut pas ignorer que vos problèmes ont commencé avec les soucis de santé d’Antti Törmänen. Comme si le club avait perdu son chef de file…
C’est exactement ça. Bienne, en tant que ville derrière son club de hockey, a ressenti le choc. Avec lui, nous étions tout près du titre, puis Antti a dû jeter l’éponge pour des raisons de santé. C’est une personnalité aimée de tous, et il n’a pas été facile de tourner la page et d’avancer.
Un mot sur votre entraîneur, le Suédois Martin Filander…
Lui aussi a connu une saison compliquée. C’est quelqu’un qui croit au dialogue individuel quotidien. Il a toujours un mot, un geste ou un sourire pour chacun. De ce point de vue, il y a des similitudes avec Antti.
Cinq saisons chez les Seelanders : 66 buts et 72 passes. Êtes-vous satisfait de votre apport ?
Le hockey est un sport d’équipe, et je pense qu’il faut toujours placer le collectif avant tout. À Bienne, je me sens très bien, même si ma femme et mes deux enfants restent en Autriche durant la saison. Bienne est une ville à taille humaine.