Roger Rönnberg a été engagé comme entraîneur-chef pour mener Fribourg-Gottéron au premier titre de champion de Suisse de son histoire. Depuis 1980, les Dragons évoluent sans interruption dans l’élite du hockey suisse – plus longtemps que n’importe quel autre club. Pourtant, le titre national leur échappe toujours. Certes, le quintuple vice-champion n’est plus totalement vierge depuis son triomphe au Spengler Cup l’an passé, mais à Fribourg, on en veut plus…
Rönnberg arrive avec un bagage solide et de nombreuses réussites. Comme entraîneur-assistant, il a remporté trois médailles mondiales avec la sélection suédoise entre 2009 et 2011. À la tête de l’équipe nationale U20, il a décroché l’or mondial en 2012 puis l’argent un an plus tard. À Göteborg, il a conduit Frölunda à deux titres de champion de Suède et à quatre victoires en Champions Hockey League. Une victoire aà la Coupe Spengler manque toutefois encore à son palmarès. Ce que Frölunda a laissé filer de peu en 2023, il veut désormais le réaliser avec Fribourg-Gottéron.
Roger, vous avez participé au Spengler Cup 2023 avec Frölunda. Quels souvenirs vous restent particulièrement en mémoire?
Oh, ce sont de très beaux souvenirs. Je pense au soleil hivernal de Davos et à ce tournoi incroyable, avec tous ces fans dans cette magnifique patinoire. Oui, ce sont vraiment de merveilleux souvenirs.
À l’époque, Frölunda était considéré comme l’une des meilleures équipes d’Europe – un club de référence, plusieurs fois vainqueur de la CHL. Ici, vous étiez tout près d’atteindre la finale, battus seulement en prolongation par Davos. Avec le recul, changeriez-vous quelque chose dans la préparation de cette demi-finale?
Notre plan de jeu était bon. Nous avions eu de très bonnes occasions de marquer et nous n’avons perdu qu’au tout dernier moment. Le résultat a été difficile à encaisser. Mais je me souviens surtout du match d’ouverture contre Team Canada. Nous avions perdu 0–4, et mes joueurs étaient complètement dans le rouge à cause de l’altitude, ce qui m’avait beaucoup surpris.
Vous revenez maintenant à Davos en tant que tenant du titre avec Fribourg-Gottéron – avec une équipe qui sait parfaitement comment aborder ce tournoi. Est-ce un avantage important que vous – et presque tout le groupe – connaissiez déjà l’atmosphère et le rythme particuliers du tournoi?
Oui, absolument. Je pense qu’il est difficile de comprendre comment se joue ce tournoi lorsqu’on ne l’a jamais disputé. D’abord, comme mentionné, il y a l’altitude, mais aussi les spécificités du format. C’est une compétition que toutes les équipes veulent vraiment gagner, donc chaque match se joue à un niveau extrêmement élevé. Cela peut surprendre des joueurs ou des entraîneurs qui découvrent l’événement.
Cette saison est particulière: en raison de la pause olympique, de nombreux matchs de championnat se sont enchaînés avant Noël, juste avant le Spengler Cup. Cette charge demande-t-elle une gestion spécifique de l’énergie des joueurs?
Je crois que c’est surtout du plaisir, et c’est ce que les joueurs aiment. Ils adorent jouer des matchs. C’est pour cela qu’ils trouvent l’énergie nécessaire. Pour moi, c’est une motivation supplémentaire de participer à la Coupe Spengler.
La plupart de vos joueurs ont déjà remporté le Spengler Cup – mais vous, pas encore. Quelle signification aurait ce titre pour vous personnellement?
Ce serait mon premier trophée avec Fribourg, et j’en serais très fier. Mais je sais qu’il faut réaliser un tournoi parfait, comme Fribourg l’a fait l’an dernier, et que le chemin est long.
(Source: Spengler Cup Rédaktion Online)
