Entourant un président Filippo Lombardi souvent au bord des larmes, Paolo Duca et Luca Cereda ont le visage fermé. Parfois, aux explications du président, la discussion prend la tournure d’une vraie confrontation, surtout venant de Duca qui ne digère pas: « Je suis extrêmement déçu. Nous avons pris un beau coup de poignard dans le dos après avoir mené ensemble tant de batailles. »
Le désormais ex-directeur sportif souligne qu’il a toujours agi pour le bien du club : « J’ai un caractère direct, mais j’ai toujours été honnête intellectuellement. Nous cherchions encore le dialogue dimanche dernier. Au lieu de ça, on a pris des décisions dans notre dos. De facto, vous nous avez désavoués», lance-t-il à Lombardi. Et continue: « Nous ne partons pas. C’est vous qui nous avez retiré notre crédibilité devant l’équipe. La décision n’est pas la nôtre, elle est la vôtre. »
Cereda, lui, s’est montré plus réservé. Sans pour autant excuser un tant soit peu l’initiative présidentielle (réd.: le fait d’avoir rencontré Christian Dubé sans les informer): « Je veux d’abord remercier le club, qui m’a donné la chance en 2017 de devenir entraîneur de la première équipe. (…) Nous avons tenu le même staff pendant neuf ans, joué la Champions League, gagné la Spengler et vécu le passage de la Valascia à la nouvelle patinoire. » Mais il laisse un message fort :« Nous avons toujours tout donné, toujours cherché à résoudre les problèmes ensemble. Ce moment est difficile, mais pas plus que d’autres. Nous avons toujours essayé de trouver des solutions. »