Il aurait pu repousser l’échéance d’un ultime printemps, mais Andres Ambühl a préféré tourner la page sur un dernier exploit. À 41 ans, l’attaquant du HC Davos a conclu sa carrière internationale de façon magistrale, en contribuant activement à la médaille d’argent remportée par la Suisse lors du Championnat du monde 2025. En primeune influence toujours décisive dans les moments clés et un match d’adieu en forme de chef-d’œuvre contre les États-Unis en finale, malgré une défaite cruelle après prolongation (0-1).
Vingt Mondiaux au compteur. Un record. Plus de 150 matchs disputés sous le maillot à croix blanche en championnat du monde, un leadership naturel, une énergie intacte et une volonté inflexible : Ambühl n’aura jamais triché. Ni avec ses partenaires, ni avec son public, ni avec lui-même. Jusqu’à la dernière seconde, le Grison a incarné l’âme du hockey suisse : travail, abnégation, humilité.
Et pourtant, malgré son niveau de jeu toujours remarquable, il a choisi de dire stop. Une décision longuement mûrie, respectée par le HC Davos, où il a passé l’essentiel de sa carrière en deux passages (2000-2009, puis de 2013 à 2024). Jan Alston, directeur sportif du club, a mis fin à tout espoir d’une prolongation: « Non, il ne reviendra pas. Bien sûr que l’envie de le revoir sur la glace est là. Mais Andres a été clair. Il a pris sa décision, et nous sommes très heureux de pouvoir maintenant bénéficier de son expérience dans une nouvelle fonction. » Ambühl intégrera l’encadrement du club, même si les contours de son rôle restent encore à définir. Formateur, recruteur, ambassadeur du HCD ? Tout reste ouvert. De l’émotion, ben sûr, mais pas une once de regret pour le joueur. Depuis l’annonce de sa retraite, Ambühl s’est montré déterminé. Pas d’hésitation, ni de retour en arrière à l’horizon. Il quitte la glace, mais laisse derrière lui une trace indélébile : celle d’un joueur au parcours unique, respecté de tous, et d’un modèle pour les générations à venir.
