Roger Rönnberg n’a pas aimé ‘attitude de son équipe, jeudi à Genève. Défaite 3 à 2, système pas encore digéré, joueurs pas «programmés» comme il le veut. Résultat: hier matin, séance musclée de 45 minutes. Le Suédois veut voir une équipe soudée, même sous pression. «J’espère que la flamme que j’ai vue dans leurs yeux restera jusqu’à demain (réd.: aujourd’hui)», lâche-t-il dans les colonnes de La Liberté . Mais voilà: aujourd’hui, c’est Langnau. Et là, ça coince.
Depuis le 6 janvier 2024, Fribourg ne sait plus comment battre les Tigers. Quatre défaites la saison dernière, zéro victoire, toujours les mêmes naufrages. «Langnau est sous-estimé, jamais pris au sérieux. C’est pour ça qu’ils surprennent tout le monde», explique Rikard Franzén, ex-coach assistant des Emmentalois. Cette année encore, les Emmentalois ont déjà piégé Zurich et Zoug. Le piège parfait pour un Gottéron qui croit parfois trop vite avoir gagné. Rönnberg avertit: «Nous devons être plus durs, plus combatifs, mieux jouer à cinq.» Peut-être plus facile à dire qu’à faire actuellement.
Comme si ça ne suffisait pas, Gottéron perd encore des forces. Si Vili Saarijärvi est suspendu et blessé côté bernois, Le Dragon Lucas Wallmark traîne une cuisse en feu mais promet de jouer, Patrik Nemeth reste incertain. Jan Dorthe, lui, après sa volée contre la bande jeudi, restera encore au repos. À chaque fois qu’il faut un effectif costaud contre Langnau, les Dragons se présentent diminués. C’est Reto Berra qui devrait défendre les filets locaux ce soir.
Cinq matches, douze pénalités, zéro but encaissé. Voici un gros point de satisfaction pour les Fribourgeois qui aussi pris leur temps pour enfin trouver l’ouverture en powerplay. Le Dragon est le roi du désavantage numérique, seul club de National League encore parfait dans ce domaine. Mais contre Langnau, ce n’est jamais la discipline le problème. C’est la tête. Et là, Fribourg a encore tout à prouver.