Sandro Schmid est devenu le nom qui agite tout le hockey suisse. À 25 ans, le centre de Fribourg-Gottéron n’a jamais été aussi convoité. Sa dernière saison l’a propulsé au sommet : 33 points en championnat et un Mondial réussi avec 7 points pour sa première sélection. Résultat : tout le monde veut s’offrir son talent. Qui plus est encore renforcé pr trois saisons passées à Malmö pour parfaire ses années juniores.
Fribourg sait ce qu’il vaut. Le club a d’ailleurs prolongé son contrat jusqu’au printemps 2026. Mais rien n’est joué : Schmid n’a jamais caché que son choix ne dépendrait pas uniquement de l’argent. Le projet sportif compte autant que le salaire. Et pourtant, les chiffres font déjà tourner les têtes : en coulisses, on parle d’une offre minimale de 800’000 francs par saison pour espérer l’attirer. Autant dire que seuls quelques clubs peuvent s’aligner. Avec ce montant, voire un peu plus, Schmid deviendrait le joueur le mieux payé du championnat. Et apparemment, il n’est pas encore question de lui faire signer une entente de très longue durée. Trois ans maximum. Cela l’amènera à 28 ans et encore une possibilité à ce moment-là d’assurer ses vieux jours…
Les Dragons veulent absolument le garder. Le directeur sportif Gerd Zenhäusern en a fait sa priorité. Mais il reste lucide : « S’il part, il sera impossible de le remplacer poste pour poste », a-t-il reconnu dernièrement dans La Liberté. En clair, Schmid est unique. Et Fribourg se prépare à tous les scénarios. Le directeur technique devra faire jouer aussi la corde sensible pour essayer de prolonger son attaquant: projet à terminer avec un titre de champion, fort attachement aux racines (il est Moratois), figure bientôt culte du club…
Pendant ce temps, la concurrence s’organise. Les clubs ambitieux — Zoug, Lausanne, Berne — suivent le dossier de très près. Surtout Berne. Son arrivée calmerait aussi un des fans très déçus de la tournure des événements. Chacun sait qu’un joueur comme l’actuel Fribourgeois peut changer la donne dans une course au titre. Un transfert aurait aussi des répercussions énormes sur tout le marché : hausse des salaires pour les Suisses de premier plan, compétition accrue entre clubs, et un équilibre de la ligue totalement bouleversé.
Reste une certitude : où qu’il joue, Sandro Schmid est en train de devenir l’un des visages phares de la National League. À Fribourg, il a déjà disputé près de 300 matchs et signé 104 points. De retour à l’entraînement après une blessure mineure, il est prêt à frapper encore. Et à faire trembler toute la ligue, que ce soit sous le maillot des Dragons… ou ailleurs.
