
PH: Christoph Yavkin
Photo: archive PH
Porrentruy, Christoph Yavkin
Ce n’était pas planifié ainsi le moins du monde, mais c’est bien le 23 juin, autrement dit le jour commémoratif de la naissance du canton, que j’ai pu m’entretenir avec le nouveau et futur entraîneur tchèque du club jurassien, le tchèque Filip Pesàn, venu prendre ses premières marques en Ajoie, avant de retourner chez lui à Liberec, ville située dans le nord-ouest de sa République, à très peu de distance de Dresde et l’Allemagne.
La carte de visite de Pesàn porte une couleur principalement «locale», à savoir que l’homme est demeuré enraciné sur son site natal! Sauf que, subitement et de manière aussi surprenante que l’est sa signature chez le petit calibre de National League, il a été appelé à diriger l’Équipe nationale (!) durant l’année 2020/21 et jusqu’aux JO de Pékin en février dernier, avant d’être relayé au poste par un certain Kari Jalonen, à vrai dire d’une plutôt sinistre mémoire pour ce qui est de l’appréciation.
Si on n’ira pas jusqu’à dire que Filip Pesàn, qui compte Jan Kovar parmi ses plus proches amis, soit fâché, il a toutefois regagné son pays le même jeudi soir un tant soit peu refroidi! En effet, très sollicité durant son séjour par les médias régionaux, il a tenu à nous confier que ceux-ci, déjà, interprétaient à leur manière, les propos qu’il a tenu. Très particulièrement pour ce qui touche (je dirai… à l’évidence) aux ambitions.
Pesàn: «Il va de soi que la question est sempiternellement identique. Or je suis très conscient de la situation, telle qu’exposée sans ambigüité par les dirigeants et mes objectifs sont calibrés et mesurés. J’espère pouvoir amener un groupe à pouvoir prétendre se mêler de qualification pour des play-offs à distance de la durée de mon engagement et non de viser cet objectif à ce terme ou cette échéance.»
«C’est d’autant plus désagréable que, même en n’ayant pour ainsi dire aucune notion de français, je doive lire ce qui est titré le lendemain, la forme n’est pas difficile à comprendre ! Toute issue optimisée tiendrait d’un maxi-bonus. L’accent sera porté sur le fun, à tous les étages !»
Et puis, il y a un autre truc qui l’a frappé ? «Ouais, je ne m’y attendais pas du tout… Personne ne fait l’effort de parler un peu d’anglais dans ce coin!» (sourire amusé)
Retrouvez Filip Pesàn dans Top Hockey No 303 (parution aux environs du 5 juillet prochain).