Par Philippe Ducarroz
Les fédérations, localités, associations, essaient souvent de «coller» à la réalité et à l’évolution des envies de la jeunesse pour proposer des infrastructures qui représentent autant de lieu de rassemblement festifs, voire de détection. C’est un peu le phénomène des playgrounds de basket dans toutes les villes américaines. La plupart des stars de la NBA ont débuté leur carrière sur ces aires de jeu parfois improvisées, qui se sont ensuite démocratisées pour enfin devenir des installations indispensables.
Aujourd’hui, on crée à tout va des aires de jeu extérieures, souvent proches des écoles, qui permettent – dans une enceinte grillagée – de jouer au basket, mais aussi au football. En rajoutant quelques lignes, vous obtenez aussi un très beau de terrain de handball (surtout visible en Suisse alémanique) ou de tennis. Quid du hockey?
Certes, certains aménagements ont été faits dans certaines localités pour permettre aux amoureux de la balle (qui remplace la rondelle) de manier la crosse. Mais est-ce suffisant? Ne faudrait-il pas non plus, au pays des vice-champions du monde mais qui ne possède pas assez de patinoires, établir un vrai concept et ainsi lancer une sorte de regain d’intérêt pour une nouvelle discipline (à l’exemple du 3×3 en basket)? Ce mini-format existe déjà et va évoluer très vite, sans aucun doute, parmi les hockeyeurs. Mais sur quels terrains?
L’exemple américain
Un bon exemple nous vient d’outre-Atlantique. En guise d’héritage au Discover NHL Winter Classic, la Ligue nationale de hockey (LNH) et les Blackhawks de Chicago se sont joints à un Boys & Girls Club local et à la Spry Community School pour inaugurer une toute nouvelle patinoire de hockey-balle dans une cour extérieure entièrement rénovée.
Plus de 100 élèves ont été accueillis dans l’ouest de Chicago pour l’ouverture officielle de leur nouvelle patinoire de hockey-balle en plein air. Connor Bedard, joueur des Blackhawks de Chicago, s’est joint aux enfants pour une mise en jeu cérémoniale, puis a participé à des exercices d’adresse et d’adresse sur le nouveau terrain.
« En organisant le Winter Classic à Chicago en partenariat avec la NHL, nous reconnaissons l’incroyable opportunité de mettre en lumière nos quartiers dynamiques. Nous voulons que ce terrain et ses environs soient un centre d’activités saines, de travail d’équipe et, surtout, de communauté », a déclaré Jaime Faulkner, président des opérations commerciales des Blackhawks. « Au-delà des activités physiques qui se dérouleront ici tous les jours, le sport peut enseigner aux jeunes de nombreuses leçons : se fixer des objectifs, surmonter des obstacles et travailler ensemble à la réalisation d’un objectif commun. »
Réfléchissons un peu mieux au potentiel de la rue
Le nouveau terrain de hockey-balle est un exemple de l’engagement des Chicago Blackhawks à rendre le hockey accessible aux communautés de toute la ville. Grâce au financement du NHL/NHLPA Industry Growth Fund, les Blackhawks ont élargi leur programme de hockey en salle G.O.A.L. (Get Out And Learn) pour former davantage d’entraîneurs, de professeurs d’éducation physique et de directeurs sportifs dans les écoles publiques de Chicago, afin d’introduire le hockey auprès d’un plus grand nombre d’enfants, de la maternelle à la 8e année. « En facilitant l’accès au hockey, nous offrons aux filles et aux garçons un espace sûr pour jouer, plus de raisons de jouer en plein air et plus d’occasions de mettre en pratique les compétences importantes que le hockey enseigne, comme le travail d’équipe.
Au total, cette année, les Blackhawks, avec le soutien financier de la NHL, ont investi plus de 615 000 dollars dans les Boys & Girls Clubs de Chicago. Et si fédération et clubs suisses réfléchissaient aussi un peu plus au potentiel de la rue lorsqu’il parle financement de la relève?