L’arrivée d’Erik Brännström à Lausanne n’a rien d’un hasard. Depuis plusieurs saisons, le défenseur suédois figurait régulièrement dans les rumeurs de transferts, sans qu’aucun club ne parvienne à le rapatrier en Suisse. Sa brève parenthèse à Langnau en 2020/21 avait pourtant laissé entrevoir un niveau supérieur. Aujourd’hui âgé de 25 ans, il sort d’une période plus délicate en Amérique du Nord, malgré 294 matchs NHL disputés avec Ottawa et Vancouver (77 points). C’est dans ce contexte qu’il a fini par céder au projet lausannois, signant pour trois saisons.

Le LHC devait d’ailleurs reconstruire une large partie de sa défense après les départs majeurs d’Andrea Glauser, Joel Genazzi, Gavin Bayreuther, Lawrence Pilut ou encore David Sklenicka. Le Suédois représente l’une des réponses : un défenseur moderne, mobile, porté vers l’offensive, capable d’impulser la transition et de devenir une arme dangereuse en powerplay.

Semaine après semaine, Brännström confirme pourquoi il reste le défenseur le plus productif de National League. Sans être spectaculaire sur chaque présence, le Suédois impose son rythme : une grande partie des transitions rapides du LHC passent par sa crosse, tant son influence dans la relance est évidente. Aligné sur la gauche de la défensive vaudoise, mais ne rechignant pas à couvrir le flanc droit comme il l’a fait contre Bienne, Genève, Berne, Lugano et Rapperswil, il tourne à une moyenne excellente pour un défenseur de 0,8 pt/match. La même moyenne qu’en 2020/21 avec Langnau…

Son rendement offensif suit la même logique. La semaine passée, face à Ajoie, Brännström a encore trouvé le chemin des filets pour entretenir l’habitude. Contre les Lions, il s’est offert deux longues chevauchées qui auraient mérité un meilleur sort, avant de finalement transformer le penalty décisif. Autant d’actions qui illustrent son importance dans le dispositif lausannois, même lors d’une semaine sans éclat particulier.