Par Christian Ponti

Ce fut chaud, ce fut énorme. Et tactiquement bien joué de Jan Cadieux qui a effectué « le » changement nécessaire en début de 3e période pour faire éclater Zoug. À l’arrivée, un premier point qui va immanquablement en appeler d’autres, car si Genève a souffert, il a aussi convaincu dans la 2e partie de la rencontre.

Le moment-clé? Lorsque le coach des Aigles a donc replacé Marc-Antoine Pouliot aux côtés de Tanner Richard et Vincent Praplan. Effet immédiat: Genève égalisait. Et Pouliot pouvait respirer: «On sait que c’est très difficile de jouer à Zoug, ça n’aurait pas été idéal de tirer de l’arrière avant d’y aller. C’était un match serré et je crois que nous avons bien élevé le jeu d’un cran au 3e tiers. On leur a montré le vrai Genève. Il faudra commencer le prochain match de la même façon qu’on a terminé celui-ci.»

Un match plus tactique et d’observation plutôt que physique. «Oui, je suis d’accord, c’était un match d’observation. Surtout la première moitié du match, un peu comme lors de Bienne-Zurich, jeudi. Un match de gardiens, aussi, deux grands gardiens…»

On retiendra donc ce gros début de 3e période durant lequel les Aigles ont emballé le match. Pouliot acquiesce: «L’instinct de survie! On ne voulait pas perdre le match. Et maintenant, la pression est chez eux. C’était le but. Mais ce sera un grosse série.»

Un match plus physique dimanche?

Le double champion de Suisse Zoug se devra de mieux gérer la possible déferlante genevoise. Avec d’autres arguments? «Il faut s’attendre à un début de match différent à Zoug, dimanche, plus physique», reprend Pouliot. D’où l’importance de bien contenir la vitesse de Zoug qui a un peu dérangé les Aigles, hier soir. Avant filtrage efficace.

«Il ne faut pas se cacher que Zoug est un très gros club avec beaucoup de vitesse et beaucoup de talent. Comme je l’ai dit, aujourd’hui, nous avons mieux joué progressivement. Il a fallu faire quelques ajustements car on ne savait pas trop à quoi s’attendre sur certains points. Et puis, il y avait la nervosité de certains joueurs, mais je pense que c’est normal. On a bien réagi.»

L’essentiel pour Genève sera de bien canaliser encore des Zougois qui auraient pu (dû?) augmenter leur avance lorsqu’ils menaient au score, hier soir. Car les occasions n’ont pas manqué: Zoug a tiré 29 fois en direction d’un Robert Mayer impeccable…