Le tournoi de l’élite féminine à 10 équipes en Tchéquie (du 9 au 20 avril) intervient à un moment où le hockey féminin connaît une croissance fulgurante en termes de participation et de popularité, mais n’a encore fait qu’effleurer son potentiel. Tout le monde est impatient de voir la première mise au jeu dans la ville hôte de Ceske Budejovice, y compris les fans qui finalisent leurs billets et leurs plans de voyage. Il est temps d’explorer les 10 raisons d’assister au Mondial féminin 2025.
Pour la première fois en République tchèque
Dans l’histoire du Mondial féminin, qui remonte à 1990, sept pays ont déjà accueilli la compétition : le Canada, la Chine, le Danemark, la Finlande, la Suède, la Suisse et les États-Unis. Mais c’est maintenant au tour de la République tchèque d’occuper le devant de la scène. Les trois dernières fois où les Tchèques ont accueilli le Mondial masculin (2004, 2015, 2024 à Prague et Ostrava), un nouveau record d’affluence a été établi. Il sera donc passionnant de voir comment les fans célébreront le hockey féminin international en Europe centrale.
De grands espoirs pour le pays hôte
Le programme féminin tchèque a récemment connu une croissance fulgurante. L’équipe senior a notamment atteint des jalons historiques en se qualifiant pour la première fois aux Jeux olympiques en 2022 et en remportant des médailles de bronze aux championnats du monde féminins en 2022 et 2023. L’équipe nationale des moins de 18 ans a également innové en remportant une médaille d’argent au championnat du monde de hockey sur glace féminin des moins de 18 ans de l’IIHF en 2024 et une médaille de bronze en 2025. La plupart des experts diraient « Mission accomplie ! » si les Tchèques venaient à battre la Finlande ou la Suisse lors du match pour la médaille de bronze de cette année. Mais les hôtes pourraient-ils aller plus loin et surprendre le Canada ou les États-Unis, les éternels finalistes, lors du match pour la médaille d’or?
La rivalité entre le Canada et les États-Unis s’intensifie
Ce n’est un secret pour personne que les tensions politiques se sont récemment intensifiées entre ces deux voisins nord-américains. Reste à voir comment cela se traduira sur la glace à Ceske Budejovice. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas comme si les Canadiennes ou les Américaines manquaient de motivation. Jeunes et talentueuses, les Américaines ont soif de s’imposer face au Canada, championne olympique en titre et vainqueur de trois des quatre dernières finales du Mondial féminin (2021, 2022, 2024). Et les Canadiennes, dont la fierté nationale a été blessée lorsque les États-Unis les ont battues 6-3 en finale de 2023 à Brampton, veulent montrer qui est le patron avant les Jeux olympiques de 2026 à Milan, en Italie.
De jeunes stars à surveiller
Lors des championnats du monde féminins de 2024, l’Américaine Laila Edwards a été nommée MVP, tandis que sa coéquipière Caroline Harvey a été la meilleure marqueuse parmi les défenseures pour la deuxième année consécutive. La Canadienne Danielle Serdachny a marqué le but de la victoire 6-5 en prolongation lors du match pour la médaille d’or de 2024. La Tchèque Adela Sapovalivova a été nommée recrue de l’année 2024 de la SDHL avec Modo, tandis que la Finlandaise Elisa Holopainen est la favorite pour lui succéder après avoir égalé Petra Nieminen de Luleå pour la tête du classement des points de la SDHL 2025 (45) avec Frölunda. Ce ne sont là que quelques exemples. Qu’ont en commun ces participantes pressenties pour les championnats du monde féminins de 2025 ? Elles ont toutes moins de 25 ans et pourraient toutes atteindre de nouveaux sommets cette année.
Les joueuses de la PWHL sont prêtes à relever le défi
La Ligue professionnelle de hockey féminin (PWHL) continue de remporter un franc succès pour sa deuxième saison. La tournée Takeover de la ligue, qui a permis d’organiser des matchs sur des marchés d’expansion potentiels, de Vancouver à Raleigh, a contribué à faire grimper le nombre total de spectateurs à plus de 400 000, un nouveau record. Plus important encore pour le Mondial féminin, le fait d’avoir régulièrement des matchs de haut niveau permet aux joueuses de la PWHL de représenter leur pays au meilleur de leur forme. C’est aussi amusant de voir des amies de club redevenir des adversaires internationales. On peut citer par exemple le duo dynamique des New York Sirens, composé d’Alex Carpenter (États-Unis) et de Sarah Fillier (Canada), la capitaine des Boston Fleet, Hilary Knight (États-Unis), et sa coéquipière attaquante Alina Muller (Suisse), ou encore la capitaine des Minnesota Frost, Kendall Coyne Schofield (États-Unis), et la défenseuse vedette Claire Thompson (Canada).
Des records du monde féminin seront établis
Les supporters américains qui se rendront à Ceske Budejovice pourront voir Hilary Knight creuser l’écart avec ses adversaires. La légende américaine de 35 ans est sur le point d’augmenter son avance historique au classement des buts (65) et des points (111) aux championnats du monde féminins. Knight pourrait battre ses propres records du nombre de médailles d’or (neuf) et de médailles au total (15). La défenseuse finlandaise Jenni Hiirikoski est dans une situation similaire en termes de longévité. La capitaine de longue date de la Suomi, qui fêtera ses 38 ans le 30 mars, peut participer à son 17e championnat du monde féminin et devenir la première patineuse à dépasser la barre des 100 matchs joués. Il y a de fortes chances que le record de passes décisives de tous les temps établi par Hayley Wickenheiser (49) soit éclipsé par Kendall Coyne Schofield (47), Knight (46) ou Hiirikoski (45) – ou peut-être par toutes ces joueuses. De plus, avec deux victoires supplémentaires, la Canadienne Ann-Renée Desbiens (20) peut dépasser le record de victoires de tous les temps détenu par l’ancienne star suisse Florence Schelling (21).
Derniers feux d’artifices possibles pour les vétérans
En particulier avec les équipes nord-américaines, il est toujours possible que certains noms bien connus soient exclus de la liste olympique après avoir disputé un dernier championnat du monde féminin. Nous avons déjà vu des versions de ce film, de la Canadienne Angela James et Nancy Drolet aux Américaines Cammi Granato et Annie Pankowski. Parfois, bien sûr, les joueuses rebondissent pour jouer à nouveau aux Jeux d’hiver, comme les Américaines Alex Carpenter et Megan Bozek, qui ont été éliminées avant Pyeongchang en 2018 mais sont revenues pour Pékin en 2022.
Des outsiders avides de surprendre
Deux équipes du groupe B ont peu de chances de se qualifier pour les quarts de finale de 2025, mais elles feront tout de même un vaillant effort. La Hongrie, qui occupe la 10e place du classement mondial féminin de l’IIHF, revient au Championnat du monde féminin après une année d’absence. La Norvège, classée 14e, a encore moins de chances. Les Polar Bears ont participé pour la dernière fois à ce niveau en 1997. Il sera intéressant de voir si au moins l’une d’entre elles peut défier les experts et éviter la relégation.
Une ville magnifique à découvrir
Ceske Budejovice (98 000 habitants) offre de nombreuses distractions lorsque vous n’êtes pas dans le stade à encourager votre équipe nationale. La capitale de la Bohême du Sud, à une heure et demie de route de Prague, est connue pour sa tradition brassicole, ses monuments tels que la Tour noire et la fontaine de Samson, et ses attractions comme le musée de la Bohême du Sud.
Derniers championnats du monde féminins avant les JO 2026
Tout le monde connaît les enjeux. Avant Milan, c’est la dernière chance pour les directeurs généraux d’évaluer leurs effectifs, pour les entraîneurs d’affiner leurs systèmes et pour les joueuses de démontrer qu’elles méritent d’aller aux Jeux d’hiver dans le cadre d’une compétition officielle de l’IIHF.
(Source: iihf.com)