Depuis le coup d’envoi de ce championnat du monde, Patrick Fischer doit faire face à une problématique inattendue: alors que son équipe généralement gère extrêmement bien le tiers médian, ce dernier a tourné à la catastrophe contre les Tchèques (15 tirs à 3 pour les champions du monde) et s’il y a eu du mieux hier contre le Danemark, le compte n’est toujours pas bon. Face aux Danois, la Suisse menait 1 à 0 et s’est ratée en début de deuxième période, se retrouvant avec une longueur de retard. Une alerte sans conséquence, mais un petit coup d’aiguille, histoire de rappeler que rien sera facile si, à l’image de Timo Meier au 1er match, on ne se sent pas vraiment concerné.
La réponse a été satisfaisante avec justement un Meier redevenu impactant dans l’offensive helvétique et une équipe qui, dans le dur, a su garder son calme. Fischer, lui, parle de match très difficile avec aussi des arbitres – comme lors du match contre les tchèques – qui ne l’ont pas convaincu. «Après le match, je me suis dit que je ne devais plus rien dire et rester calme, car cela ne servait à rien», philosophe le coach national.
Par contre, il se montre beaucoup plus critique lorsqu’on évoque justement avec lui ce fameux début de deuxième période: «Nous avons livré une deuxième période très faible contre la République tchèque et aujourd’hui (réd.: hier), nous avons très mal commencé la deuxième période. Nous avions un powerplay et voulions marquer le 2-0, mais nous avons encaissé un but en infériorité numérique et le public est devenu fou. Ils ont ensuite bénéficié d’un autre powerplay et ont marqué le 2-1. Mais nous n’avons jamais perdu le fil comme contre la Tchéquie, nous nous sommes bien repris et avons réussi à renverser le score. Le deuxième tiers-temps est normalement notre tiers-temps et cela sera à nouveau le cas à l’avenir. C’est une question de mentalité», a-t-il martelé sur SRF.