Jan Cadieux veut faire penser ses joueurs comme des gagnants. Au mondial U20 qui débute aujourd’hui pour notre relève à St. Paul et Minneapolis, la Suisse rêve d’un nouvel exploit. Dans l’histoire, l’équipe a atteint quatre fois les demi-finales, la dernière en 2019. La seule médaille reste le bronze de 1998. Cette génération peut-elle briser le plafond de verre? Cadieux, successeur désigné de Patrick Fischer à la tête de la Nati, veut y croire. Et le fait savoir avec ses mots à lui. L’approche est un peu différente de ses prédécesseurs, mais l’objectif est toujours le même. Fischer lui-même est présent aux USA, preuve que ces talents comptent déjà pour le futur du hockey suisse.
La défense est la carte maîtresse. Cinq défenseurs ont déjà connu la NL cette saison: Johnson (Fribourg), Blessing (Bienne) et Sansonnens (Lausanne) bien installés, Lehmann solide aux Tigers. Muggli, drafté par Washington, revient de blessure et peut vite devenir un pilier. Une arrière-garde costaude, taillée pour les matchs serrés. Devant, Reber mène l’offensive. Mais le nom qui fait parler, c’est Jonah Neuenschwander: 16 ans, gabarit NHL, déjà décisif en National League, une maturité folle. Près de 100 matchs joués la saison dernière entre juniors, NL et équipe nationale. Un diamant brut qu’il faudra polir sans brûler les étapes.
Cadieux voit un groupe complet, prêt à souffrir, à travailler plus que les autres. Peut-être qu’il manque une superstar. Mais l’esprit d’équipe, la discipline et la grinta peuvent combler le reste. La Suisse ne vient pas pour apprendre. Elle veut surprendre. Ça commence cette nuit face aux champions du monde américains…
