À douze jours à peine de son élimination face à Edmonton en finale de la Conférence Ouest, la franchise des Dallas Stars s’est séparée de son entraîneur-chef Pete DeBoer. Une décision aussi inattendue que stratégique, qui ouvre la porte à une phase de transition pleine de promesses pour une équipe déjà bien positionnée dans l’élite de la LNH.
Le directeur général Jim Nill, en poste depuis douze ans, n’avait jusqu’ici procédé à des changements d’entraîneur qu’en cas de contre-performance notable. Or, DeBoer affiche un bilan impressionnant : 149 victoires en trois saisons, trois participations consécutives à la finale de conférence, et un palmarès personnel de 662 victoires en saison régulière, pour 97 en séries éliminatoires. Pourtant, l’absence de titre — malgré huit apparitions dans le dernier carré avec quatre équipes différentes — semble avoir pesé lourd dans la balance.
« Ce n’est pas une question de résultats, mais de timing. Il faut parfois oser changer de cap pour franchir un nouveau palier », a déclaré Nill, qui se dit « ouvert à toutes les options » concernant le successeur de DeBoer. Des pistes internes, comme Alain Nasreddine ou Neil Graham, entraîneur des Texas Stars (AHL), sont évoquées. Tout comme des profils expérimentés tels que Peter Laviolette ou Gerard Gallant, anciens finalistes de la Coupe Stanley.
Cette décision, qui pourrait apparaître risquée tant Dallas semble proche de l’objectif ultime, s’inscrit dans une logique que l’on a déjà vue porter ses fruits : Vegas, Saint-Louis ou encore les Panthers de la Floride ont connu des transformations majeures après un simple ajustement derrière le banc. Les Stars, avec un noyau solide, des ambitions claires et une structure stable, s’apprêtent à écrire un nouveau chapitre. Et si l’incertitude domine pour l’instant, l’histoire récente du sport montre que ce type de pari peut se révéler payant.