Les Oilers veulent enfin tourner la page des frustrations. Deux finales de Coupe Stanley perdues d’affilée contre les Panthers, ça laisse des cicatrices profondes. Pourtant, la machine est toujours impressionnante : 101 points en saison régulière, troisième place dans la Pacifique, et surtout un duo McDavid–Draisaitl qui martyrise les défenses (206 points cumulés, 30 % des buts de l’équipe!). Edmonton sait marquer, sait frapper, et avec un powerplay capable de faire plier n’importe quelle équipe, le rêve reste plus que vivant.
Cet été, GM Stan Bowman n’a pas chômé. Andrew Mangiapane, ancien rival de Calgary puis joueur des Capitals, débarque pour amener du feu à la deuxième ligne. Curtis Lazar, enfant chéri des Oil Kings, revient avec le couteau entre les dents après une saison gâchée par une blessure. Et attention à Issac Howard : meilleur joueur universitaire aux États-Unis, 52 points en 37 matchs, il pourrait brûler les étapes et s’imposer dès sa première saison. Dans le rétroviseur, Matt Savoie et Maxim Berezkin poussent fort pour gagner leur place. Ekholm et Bouchard tiennent solidement la ligne bleue, Jeff Skinner s’impose comme gardien numéro un, et les valeurs sûres Nugent-Hopkins et Hyman complètent une attaque déjà explosive.
Mais le talon d’Achille reste bien visible. Trop de poids sur les épaules de McDavid et Draisaitl, et une profondeur offensive amoindrie par les départs de Connor Brown, Corey Perry, Evander Kane, Victor Arvidsson, Skinner et John Klingberg. Derrière la première paire défensive, la qualité baisse nettement, avec un Nurse loin de son statut attendu. Devant le filet, Skinner est solide… mais pas toujours régulier. Les Oilers devraient sans problème jouer en séries, mais pour soulever enfin la Coupe, il faudra un effectif plus équilibré et quelques coups de maître avant la date limite des échanges. Sinon, Edmonton risque encore de voir un autre lever le trophée.