Le Mammoth de l’Utah veut plus que poser les bases. Après une première saison correcte (38-31-13) mais sans éclat, terminée seulement 6e de la Centrale, le club veut franchir le cap. Et cette fois, l’excuse du « jeune projet » ne suffira pas. « Nous avons de plus grandes ambitions », a lâché le directeur général Bill Armstrong à lnh.com. « Les séries sont l’objectif. Point final. »
Le visage de cette équipe, c’est Clayton Keller. À 27 ans, le capitaine a porté l’attaque avec 90 points (30 buts, 60 assists). Derrière lui, les jeunes poussent fort. Logan Cooley, 21 ans, a confirmé son potentiel avec 65 points, et Dylan Guenther, 22 ans, n’a pas tremblé avec 60 unités. Sans oublier Nick Schmaltz, 29 ans, toujours fiable (63 points). Le renfort le plus excitant ? JJ Peterka, 23 ans, arraché à Buffalo et signé pour cinq ans. Avec 68 points l’an passé, il peut dynamiter le top-6.
À la ligne bleue, l’arrivée du vétéran Nate Schmidt (vainqueur de la Coupe avec les Panthers) et l’énergie de Brandon Tanev ajoutent du vécu à un vestiaire encore tendre. Et dans les cages, Karel Vejmelka garde le rôle de numéro un, épaulé par Vitek Vanecek ou Connor Ingram, tout juste de retour après son absence. Mais derrière les beaux discours, les chiffres sont clairs : seulement 2,93 buts par match, 20e de la ligue. Trop juste pour rêver plus haut. « Tout le monde doit progresser de 10 % », insiste Chris Armstrong, président des opérations hockey. Facile à dire, moins à faire.
Autre point chaud : la situation contractuelle de Cooley, qui entre dans sa dernière année de contrat. Le dossier sera suivi de près, d’autant que Guenther a déjà sécurisé un long bail à prix d’or. Le Mammoth a un pipeline de prospects impressionnant. Les premiers choix Dmitriy Simashev, Daniil But, Tij Iginla, Cole Beaudoin et Caleb Desnoyers pourraient rapidement frapper à la porte. De quoi renforcer une équipe qui, sur le papier, a de quoi construire sur le long terme.
Le Mammoth n’est pas encore un prétendant sérieux à la Coupe Stanley. Mais l’excuse du « futur » commence à sonner creux. Avec des jeunes stars déjà productives et des recrues expérimentées, l’Utah doit maintenant transformer le potentiel en résultats concrets. La patience des fans, elle, ne sera pas éternelle.
