Après la pire saison de son histoire moderne, Lugano a tout balayé. Fini les faux leaders, place à la reconstruction totale. Aux commandes : Janick Steinmann, nouveau boss sportif, qui n’a pas hésité à dynamiter le vestiaire pour imposer sa vision. Résultat : une équipe plus lourde, plus physique, mais qui traîne encore des zones d’ombre.
Derrière, la défense est impressionnante. L’arrivée de Connor Carrick (USA) change tout : tir puissant, mobilité, caractère. Avec lui, Brian Zanetti progresse à pas de géant, et Carl Dahlström doit enfin justifier sa place d’étranger. Si Mirco Müller et David Aebischer retrouvent leur vrai niveau, Lugano peut afficher l’une des défenses les plus solides du pays.
Devant, les départs massifs ont ouvert la porte à un casting musclé. Mike Sgarbossa (CAN) pour mener le jeu, Rasmus Kupari (FIN) comme centre complet et explosif, Zach Sanford (USA) pour la puissance, Brendan Perlini (CAN) comme pari à haut risque, et surtout le retour de Alessio Bertaggia, symbole d’identité bianconera. Mais la recrue phare s’appelle Dario Simion : ex-Zoug, buteur décisif, mentalité de champion. Autour de lui, Lugano espère retrouver l’efficacité qui lui a cruellement manqué.
UNE DIRECTION CLAIRE À LA BANDE
Sur le banc, gros coup également : Tomas Mitell et Stefan Hedlund forment sans doute un des duos d’entraîneurs les plus crédibles de la ligue. Enfin une direction claire derrière la bande. Mais tout n’est pas réglé. La bombe à retardement se trouve devant les filets. Niklas Schlegel doit retrouver confiance, Joren Van Pottelberghe n’a presque pas joué en trois saisons. Nouveau coach des gardiens, Antti Ore, a du pain sur la planche. Sans un minimum de stabilité, tout le projet peut exploser. Et puis, une question cruciale demeure : qui, à part Luca Fazzini, marquera les buts ? Jiri Sekac est irrégulier, Brendan Perlini un pari. Le power-play, désastre de l’an passé, doit absolument redevenir une arme.
Lugano 2025/26 est plus fort, plus physique, mieux encadré. Si la défense tient et si au moins un gardien se réveille, les Bianconeri redeviendront un sérieux client. Mais si l’attaque s’essouffle et que les portiers s’écroulent, la révolution de Steinmann pourrait vite tourner à l’illusion.