Par Filippo Frizzi
Il mord sur sa crosse, trépigne et a hâte de retourner sur la glace pour épauler ses coéquipiers. Lukas Lothak, attaquant de 33 ans du HC Sierre, est prêt à revivre les émotions du match. Il est absent depuis 14 rencontres, suite à une blessure au doigt qui l’a tenu éloigné de Graben. Mais ceux qui le connaissent bien savent que le joueur originaire de Prague, qui a débuté en National League avec le maillot de l’Ambrì Piotta, ne demande qu’à sauter sur la glace.
Sierre est l’une des équipes les plus en forme de la Swiss League. Après s’être débarrassés du La Chaux-de-Fonds, les Valaisans occupent désormais la deuxième place du championnat, derrière le leader Thurgovie. La victoire du week-end dernier les a propulsés dans la partie haute du classement.
« Le Sierre de cette année, commence le numéro 11 des Valaisans, est différent de ceux des années passées. McSorley a pris la tête de l’équipe. Je dirais que nous nous en sortons bien, même si j’ai été absent ces 4-5 dernières semaines à cause de la fracture d’un doigt. »
Quatre victoires lors des cinq derniers matchs (contre La Chaux-de-Fonds, GCK Lions, Visp et Arosa) vous ont permis de devenir l’équipe la plus prolifique de toute la Swiss League. Vous avez marqué 108 (!) buts, soit une moyenne de 4,5 buts par match…
C’est grâce au système apporté par McSorley. Avec lui, l’idée est de tirer – même de loin, comme il le faisait à Genève – et de mettre une infinité de palets sur le but adverse. L’entraîneur a également décidé de jouer les powerplays avec deux défenseurs plutôt offensifs.
Le Sierre 2025-26 est une équipe bien équilibrée, façonnée à l’image de votre entraîneur…
C’est vrai. À Graben sont arrivés des joueurs qui ont déjà travaillé avec McSorley, et cela a beaucoup profité à l’équipe. Des gens comme Marco Maurer, Mike Völlmin, Timothy Kast et Stéphane Patry, ainsi que de jeunes qui travaillent très bien à l’entraînement.
Ce n’est pas l’ambiance de l’ancienne Valascia de l’Ambrì où vous avez évolué, mais Graben (réd.: capacité maximale de 4’500 spectateurs) est très fréquentée…
C’est vrai que l’enthousiasme de nos supporters est vraiment grand et contagieux. Cela me rappelle en partie l’ambiance qu’il y avait à la Valascia, mais c’était une autre époque. Le projet de la Valais Academy mené par McSorley avec la nouvelle patinoire excite tout le monde quand on pense à l’avenir proche.
C’est l’heure du déjeuner chez les Lothak : maman Michaela s’occupe de ses enfants Jakub (5 ans) et du petit frère Adam, âgé de 10 mois. Votre contrat se termine en avril : resterez-vous en Valais ?
Bonne question. Pour le moment, ma priorité est de retourner sur la glace pour aider mes coéquipiers. Les émotions d’avant-match dans le vestiaire me manquent. La blessure est derrière moi, donc je vais retrousser mes manches pour revenir dans le collectif. Nous nous plaisons beaucoup à Sierre et ma priorité est de rester en Valais. Dans les prochaines semaines, je discuterai avec le club pour définir l’avenir. Si ce n’est pas à Sierre, je pense que nous irons dans ma ville natale, à Prague.
