S’il y a quelque chose que le fan suédois ne digère pas, c’est bien l’élimination prématurée de la Tre-Kronor au stade des quarts de finale. Anders Lundberg, le manager de l’équipe, a donc pris la parole, affronté la presse et apporté ses précisions. La Suède battue par la Lettonie n’est que la suite d’une série pas très à l’avantage de la sélection: la Tre Kronor n’a pas dépassé les quarts de finale d’un championnqt du monde depuis qu’elle a remporté l’or à Copenhague en 2018.
À la décharge de Sam Hallam, le nouveau coach des Suédois, l’absence de nombreux joueurs de NHL qui ont décliné leur sélection. Et ça a de la peine à passer dans l’opinion publique. Et pourtant, Lundberg affirme que les contacts de l’association suprême avec les stars suédoises de la NHL sont bons. Alors quid?
«Ceux avec qui nous avons été en contact avaient de vraies raisons de refuser», assure le manager. Un discours qu’on entend aussi auprès d’autres fédérations. Pas besoin de chercher très loin. Pour la Suède, Hallam comptait finalement dix joueurs de NHL/AHL dans l’équipe, mais des stars comme Elias Pettersson (problème d’assurance) et William Nylander ont finalement choisi de décliner l’invitation malgré leur intérêt initial.
Lundberg ne veut pas dire ce qui a mal tourné dans les contacts avec Nylander. Tous les signaux en provenance de Toronto indiquaient que Nylander était ouvert à l’idée de participer au tournoi, mais tout s’est effondré après un processus qui a duré une semaine entière.
Et là, Lundberg est avare en commentaires. «Je ne m’étendrai pas sur le sujet, nous avons toujours gardé cette ligne de conduite. Je ne ferai pas de commentaires sur des joueurs en particulier.» Même si des supporters ont dépensé des espèces sonnantes et trébuchantes pour accompagner une équipe qui pouvait les faire rêver? «Je pense le contraire, nous avons l’obligation d’avoir une relation très professionnelle avec les joueurs. Nous ne bâillonnons pas les joueurs, mais nous ne considérons pas qu’il est de notre devoir d’informer plus que ça».
Du coup, cette Suède a participé à quatre championnats du monde consécutifs et aux Jeux olympiques sans remporter de médaille. Lundberg essaie de noyer un peu le poisson: «Certains tournois doivent être différenciés. Aux Jeux olympiques, nous dominons les Russes et nous sommes à une séance de tirs au but de la finale. Mais il est clair que nous y pensons aussi et que nous voulons faire ce qui est en notre pouvoir pour changer la situation et aller plus loin».
Mais comme il faut bien rassasier une presse suédoise très critique, le manager de concéder pour conclure: «C’est clair, c’est une déception».
(Sources: médias suédois divers)
