Patrick Fischer, qui aura 50 ans ce samedi, revient sur sa carrière et les défis du hockey suisse. L’ancien joueur et actuel sélectionneur national évoque les deux finales perdues championnat du monde, explique pourquoi Lian Bichsel ne sera pas gracié et affirme qu’il n’a aucune intention de prolonger son contrat pour le moment.

Fischer souligne que la progression du hockey suisse repose sur plusieurs facteurs : infrastructures améliorées, travail de bons entraîneurs étrangers et locaux, exposition des jeunes joueurs à des pros de haut niveau et soutien financier. « Avant les années 1990, nos joueurs étaient encore largement amateurs. Puis le professionnalisme est arrivé à Lugano, et nous avons pu progresser étape par étape », explique-t-il.

Il revient aussi sur le fameux mondial 2013, où la Suisse a décroché l’argent : « Nous avons trouvé la confiance en nous et le team spirit. Chacun a compris que nous pouvions rivaliser avec les meilleurs. » La mentalité du groupe a changé : plus aucune place pour les joueurs « cherry-picking » qui choisissent leurs sélections. Bichsel, par exemple, ne sera ni aux Jeux olympiques ni au Mondial à domicile.

Fischer analyse également les défaites contre l’Allemagne en 2021 et 2023 : « Nous étions trop passifs et bloqués. Nous avons travaillé mentalement pour ne plus répéter ces erreurs. » La Suisse vise désormais l’offensive, sans peur de marquer et avec un système actif.

Pour la prochaine saison, qui inclut les JO et le Mondial à domicile, Fischer se réjouit : « Nous aurons pour la première fois tous les joueurs NHL disponibles. Je me concentre entièrement sur ces tournois et je savoure chaque moment. » Les rumeurs de prolongation de contrat ou de départ vers un club, même en NHL, ne l’intéressent pas. À 50 ans, il reste totalement investi dans le hockey suisse, déterminé à transformer les jeunes talents et à effacer le « traumatisme » des finales perdues.

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