Euro Hockey Tour – Zurich
Suède – Suisse: 4-2 (2-0, 0-1, 2-1)
Buts: 15:37 Strömwall (Folin, Pilut) 1-0; 16:34 Tömmernes (Lang); 30:08 Andrighetto (Fora, Malgin) 2-1; 44:53 Strömwall (Andreasson, Berglund) 3-1; 50:27 Glauser (Andrighetto, Thürkauf / PP) 3-2; 58:42 Wallmark (Pilut / EN) 4-2.
LE MATCH
Lassant. Quel autr terme pourrait-on utiliser pour décrire le semntiment général helvétique au sortir de cette nouvelle confontation face à une Suède si proche… si loin? La Suisse n’a donc plus battu la Tre-Kronor depuis le 7 avril 2016 à Ljungby et un succès 5-3. Depuis quatorze matchs! En quinze rencontres face aux Suédois, il s’agit donc de la seule victoire de Patrick Fischer. Une belle première vite éteinte…
Lassant, aussi, ce sempiternel constat: sans ses leaders offensifs de NHL – quand ils le décident – les Helvètes ne savent plus marquer. Et surtout, ne font toujours pas face à cette froideur toute suédoise qui permet de concrétiser les occasions. On a le killer-instinct ou on ne l’a pas. Et avec les hommes de Sam Hallam, ça se fait en plus méthodiquement, avec une précision chirurgicale. Alors oui, vous pouvez disputer un bon premier tiers et vous employer à tromper la vigilance suédoise, mais vous vous retrouvez mené 2 à 0 après un gros quart d’heure en vous demandant encore ce que vous avez fait de faux. Malte Strömwall et Henrik Tömmernes ont apporté la réponse en 57 secondes: la lucidité.
Tout le mérite de cette Suisse est de ne jamais baisser les bras. Et de se montrer à son avantage dans les situations spéciales. Il a fallu une première pénalité dans ce match, infligée à Jacob de la Rose à la 29e, pour voir Calvin Thürkauf profiter d’une rondelle que Lars Johansson n’avait pas pu geler. C’est sans doute là que la formation de Fischer a laissé passer ses chances de se remettre complètement dans le match. Et ce but qui devait tomber dans les filets suédois, on l’attend encore… au bon moment.
Certes, Andrea Glauser a finit par le trouver en supériorité numérique (51e), mais entretemps une (nouvelle) mauvaise appréciation en sortie de zone valait à Strömwall d’être le premier double-buteur du tournoi. Au lieu d’un 2-2 qui n’aurait pas été immérité, la Suisse s’est retrouvée avec ses deux longueurs de retard. Pas grand chose en matière de hockey sur glace, un précipice quand vous jouez contre la Suède.
Glauser a donc marqué pour ramener la Nati à 3-2, la Suisse a poussé pour revenir encore une fois dans la partie avec l’appui de 5’000 spectateurs (c’est pas beaucoup!) un peu frustrés quand même de la tournure des évènements, mais a baissé pavillon à la 59e minute quand Lucas Wallmark a trouvé les filets désertés par un très bon Leonardo Genoni.
L’équipe de Suisse s’est présentée avec ambition, essayant de limiter les espaces aux Suédois et abordant la rencontre de façon assez physique. Mais la rapidité de réaction des joueurs de la Tre-Kronor a été encore une fois déterminante. En gros, c’est bien dans le jeu à cinq contre cinq que la Suisse a perdu son match.
La Suède est venue sèchement rappeler à Zurich que ce n’est pas un hasard si près de la moitié de son contingent est formé de mercenaires évoluant dans notre championnat. Ces Suédois ont décidément un petit «plus» qu’on recherche depuis fort longtemps dans les rangs des Confédérés. Problème: impossible de cerner exactement le problème, la Tre-Kronor fait tout un petit peu mieux. Suffisant pour rester une bête noire indomptable.
L’avant-match
Pour le coup d’envoi des Swiss Ice Hockey Games, la Suisse va affronter la Suède. Une nation qui laisse de bien mauvais souvenirs et qui n’a pas vraiment convenu à notre équipe nationale version Patrick Fischer. Un exemple? Depuis une année, les deux équipes se sont déjà rencontrées à cinq reprises… pour cinq revers helvétiques (2-3, 2-3, 0-2, 0-3, 3-4). Rien de grave en soi, si ce n’est que les Helvètes semblent développer un certain complexe face à la Tre-Kronor. Dominants, les Suédois n’ont que rarement été mis en danger. Contre les Scandinaves, les Suisses restent sur une série de treize défaites.
De la Karjala Cup, les Suisses étaient rentrés de Finlande avec trois revers dans les bagages, une différence de buts de 3-9 et la dernière place. Seul le match contre les Tchèques avait été «satisfaisant». Du coup, le sélectionneur a repris onze joueurs présents lors de ce premier rendez-vous saisonnier, pour mettre un peu de pression sur certains qui pensaient voir leur place acquise pour le mondial. Une demi-équipe donc à laquelle on y a ajouté des corrections indispensables. Ainsi, la position de centre sera théoriquement à la hauteur avec Denis Malgin, Gaëtan Haas et Enzo Corvi.
