La Suisse a cédé face à la Suède après une séance de tirs au but (3-2 SO), un résultat qui laisse le sélectionneur et le public sur leur faim : la prestation fut souvent convaincante, mais l’issue révèle que tout n’est pas encore clair dans l’identification du véritable niveau de cette équipe. Finalement, est-ce un drame? Les deux-tiers du cadre que Patrick Fischer emmènera avec lui à Milan n’étaient pas sur la glace hier soir…
Sur le plan du jeu, la Nati a débuté idéalement : deux buts inscrits en supériorité numérique lui ont permis de mener 2-1 à l’issue du premier tiers, signe d’une efficacité sur powerplay rare et utile dans ce type d’affrontements. Mais la domination territoriale suédoise au deuxième acte (nombre nettement supérieur de tirs) et une faute individuelle ont inversé la dynamique. Le tournant du match est venu en deuxième période lorsque, sur une perte de palet de Denis Malgin en zone offensive, la Suède a profité du contre pour égaliser, un détail ponctuel qui illustre la fragilité d’une équipe helvétique parfois trop permissive sur les replis défensifs.
Erreur arbitrale
La controverse qui a suivi porte sur la procédure du face-à-face final : l’exercice des tirs au but s’est déroulé en version raccourcie (trois tireurs), ce que Fischer a vivement regretté — « Es hätte fünf geben müssen » (il aurait dû y en avoir cinq), a-t-il déclaré, dénonçant une décision arbitrale qui a privé son équipe d’une ultime opportunité. La faute d’arbitrage reconnue après coup laisse un goût amer et nourrit le sentiment que le dénouement n’a pas rendu totalement justice au match.
Du côté suédois, la performance du gardien s’est révélée déterminante : Lasse Johansson a stoppé les trois tentatives suisses lors de la séance de tirs, permettant à Tre Kronor d’emporter le point supplémentaire. Autre élément à retenir : la pénalité majeure infligée à Andrea Glauser (match penalty après examen vidéo) a pesé sur le physique et le moral du bloc helvétique. Cet épisode souligne à la fois l’intensité et la rugosité du duel, mais aussi la nécessité d’une discipline irréprochable face à des rivaux qui n’hésitent pas à exploiter la moindre supériorité. Bilan? D’un côté, la Suisse a montré des combinaisons payantes et une capacité à profiter des powerplays ; de l’autre, des séquences de faiblesse individuelles ont compromis l’issue.
