Le HC Thurgau vit un drôle de mélange : l’air du changement et celui de la stabilité, tout en même temps. C’est le St. Galler Tagblatt qui le dit, mais c’est sur la scène du club que ça se joue. Thomas Müller, président et pièce maîtresse depuis huit ans, a lâché une bombe lors de la dernière assemblée générale : il part. Pas tout de suite, mais dans un délai maximum de deux ans. Et il lance l’appel : si quelqu’un se sent prêt à prendre le relais et à encaisser les coups, qu’il se manifeste. Petit tacle en douceur à ses détracteurs, mais il jure que sa décision n’a rien à voir avec les critiques. « Elles viennent toujours du même coin et ça glisse maintenant sur moi », dit-il avec un sourire en coin. Avant même cette annonce, Müller avait été reconfirmé dans son poste, mais pas à l’unanimité. Une poignée d’actionnaires a voté contre, sans dire pourquoi. Pas de tempête dans la salle : juste un courant d’air.

Côté finances, le club est en pleine forme. Un bénéfice de 50’000 francs, un capital record frôlant le demi-million : les chiffres respirent la santé. Sur la glace aussi, ça promet : objectif déclaré pour la saison à venir — les demi-finales.mPetite ombre au tableau : le feuilleton autour des comptes. Le trésorier sortant, Roger Jacober, n’était pas là pour présenter les bons résultats. Müller explique qu’on n’a plus eu de nouvelles de lui depuis sa lettre de démission. Jacober, lui, dit qu’on l’a empêché de faire la présentation. Deux versions, même match, pas la même lecture.

Malgré ça, les actionnaires semblent faire confiance à la direction. L’assemblée s’est déroulée sans éclats. Avec un budget stable de 4,5 millions et un projet de nouvelle tribune pour sponsors à la patinoire de Güttingersreuti, le HC Thurgau regarde l’avenir sereinement.