Engagé dans une série contre la relégation en 3ème Ligue face au HC Le Locle, le HC Monthey-Chablais a rétabli de justesse une situation qui aurait pu devenir catastrophique dans une série Best of Five. Hier, les Chablaisiens se sont imposés 3-4 sur la Patinoire du Locle, égalisant ainsi dans la série (1-1). Mais surtout, les 67 spectateurs présents auront remarqué l’absence à la bande valaisanne de Beat Kindler. L’ancien coach de Villars, la saison passée, avait rejoint cette saison la Patinoire de Verney avec quelques ambitions. Déçues, finalement, puisque le club est condamné à se battre pour son maintien.
Et si Kindler était bien à la barre lors de l’Acte I, à domicile, face au Locle (2-4), c’est le directeur technique Noé Ben Salem qui oeuvrait à la bande lors du match No 2. Apparemment, il le sera encore mercredi pour l’Acte III. À moins, bien sûr, qu’il ne trouve un pompier providentiel…
Contacté par téléphone (qu’il commence à redouter puisque ses congédiements de La Vallée de Joux et de Villars avaient été actés par un coup de fil) en ce début de soirée, l’ex-portier mythique du Lausanne HC nous avoué aussi avoir reçu un appel du président après la première défaite. «Oui, ce n’est pas facile. Ce match, on l’a perdu, mais on a eu une statistique de 48 tirs à 19 en notre faveur.» Kindler ne garde toutefois pas de rancoeur tenace vis à vis de son équipe. Il dit avoir confiance en ce groupe qui va tout faire pour se sauver de la relégation. «Ils vont y arriver, ils vont donner leur maximum. Je les connais bien, ce sont des joueurs avec du coeur!»
Le couperet est donc tombé et Ben Salem a pu rattraper le coup ce samedi, avant – peut-être – de retourner la situation mercredi. Kindler, lui, se dit partagé. «Ce qui m’arrive me fait moins mal que ce qui s’est passé avec Villars et surtout La Vallée de Joux. Je peux comprendre leur décision, mais je tiens aujourd’hui à dire que cette situation est due en grande partie à nos entraînement pas très fréquentés. Peu de présence. Une fois, on s’est même retrouvés à six! C’est une des raisons principales de cet échec». Et Kindler, philosophe, de conclure: «Comme me l’a dit le président, c’est toujours l’entraîneur qui trinque…»
