Le HC Ajoie peut-il chatouller Gottéron ce soir? Non si l’on se base sur un aspect purement qualitatitif, oui si l’on tient compte de la «mordache» qui habite les Jurassiens. Parmi ceux-ci, un certain Cole Cormier, arrivé à Porrentruy il y a un mois et qui s’adapte vite à son nouvel environnement. Prêté depuis Lugano via Sierre, l’ailier canadien à licence suisse ne cache pas sa satisfaction : « On a 13 points en sept matches, on est dans un bon petit environnement. On continue comme ça. », déclare-t-il sur RFJ. Neuf rencontres au compteur cet hiver et un but inscrit samedi dernier contre Zoug à Porrentruy, Cormier montre qu’il peut soulager son équipe dans les moments importants.
Le numéro 20, fils du légendaire Derek Cormier, connaît la pression du hockey professionnel : « Ça fait du bien d’en mettre un, ça enlève un peu de poids sur les épaules. Il me reste beaucoup de choses à apprendre, mais je suis capable de scorer et j’espère que d’autres buts suivront. »
Jecker philosophe
Dans l’autre camp, un homme, lui, doute un peu. Depuis le 12 novembre, Benoît Jecker navigue dans des eaux agitées. Relégué hors du top 6 après le retour d’Andrea Glauser, il n’y a retrouvé sa place que par intermittence, profitant des forfaits de Yannick Rathgeb et de Ludvig Johnson. À 31 ans et 663 matches de National League au compteur, le Fribourgeois connaît la dure loi de la concurrence : Glauser, Johnson et Simon Seiler jouent leur rôle de sélecteurs naturels. « C’est quand on s’extirpe de situations compliquées qu’on est le plus fier de soi-même », assure Jecker à La Liberté, philosophe. Ses minutes de glace ont chuté de 19 à 15’21 par match, mais il reste concentré sur l’amélioration de son jeu. Malgré les stats défavorables en égalité numérique, Jecker garde confiance : « On peut toujours remonter et finir sur une note poétique. » À Fribourg, le vétéran entend bien le démontrer. Lui en donnera-t-on la chance ce soir à Porrentruy?
