Ce soir, Bienne accueille Lausanne dans un match qui pourrait être plus serré que ne laisse entendre le classement.

Bienne, certes, avance au ralenti, coincé en 10e place mais toujours dangereux, surtout dans les moments spéciaux. Son powerplay (23,81%) peut faire très mal à une équipe lausannoise souvent trop indisciplinée. Hier à Rapperswil, Bienne n’a pas gagné grâce au hasard, mais grâce à sa lecture du jeu. Même si deux buts gags l’ont mis sous pression, l’équipe de Martin Filander a corrigé sa structure après un premier tiers trop passif. L’ajustement vient dans le deuxième tiers : plus de densité devant la cage, plus de mobilité des défenseurs, et un forecheck plus agressif. Résultat immédiat, deux buts en moins de deux minutes. Tactiquement, Bienne a aussi brillé en transition : le 2-2 signé Gaëtan Haas illustre la capacité seelandaise à punir en contre dès qu’un adversaire perd ses appuis. La troisième période confirme le plan : bloc bas compact, patience, et confiance dans Luis Janett, impeccable.

Lausanne devra se méfier. Les deux duels précédents ont tourné à l’avantage des Seelandais, emmenés par le sniper Tony Rajala. Lausanne est prévenu : sa série victorieuse de quatre matchs ne tiendra pas sans méfiance. Les Lausannois abordent décembre avec l’air d’une équipe qui n’a plus peur de rien. Pourtant, rien n’a été simple : souvent dominateurs au départ, les Lions ont plusieurs fois frôlé la catastrophe dans les fins de match… avant de s’en sortir avec le plein de points. Si le LHC a gardé le sourire, c’est aussi parce que sa défense s’est muée en arme fatale. Erik Brännström a d’abord planté un triplé décisif contre Langnau à la Vaudoise Aréna, devenant l’homme des 25 points en 30 parties. Puis, quatre jours plus tard, Sami Niku a pris le relais en renversant les Tigers lors d’un dernier tiers de folie. Un powerplay à 32,9% sert désormais de carte maîtresse au LHC. L’air de rien, le match de ce soir peut aboutir à une superbe confrontation…