Le capitaine de l’équipe nationale lettone de hockey, ancien joueur du GSJC (2013/14) et du SCB (2021/22) Kaspars Daugaviņš, est jusqu’à présent le dernier Letton à avoir remporté le titre de champion de la Ligue américaine de hockey (AHL), également connu sous le nom de Coupe Calder. Très bientôt, un autre Letton viendra le rejoindre, car cette saison, la finale oppose Artūrs Šilovs à Sandis Vilmanis. Dans un entretien avec Mārtiņš Kļavenieks de Latvijas Radio, le vétéran (37 ans) a expliqué ce que signifie gagner la Coupe Calder de l’autre côté de l’Océan. Daugaviņš est devenu champion de l’AHL en 2011 avec les Binghampton Senators. Ensuite, il a pu disputer une centaine de matchs avec Ottawa et Boston en NHL.
«La Coupe Calder est historique et prestigieuse, mais on ne la classe jamais parmi les trophées dont on se vante au cours d’une carrière professionnelle. En même temps, c’est un énorme tremplin, surtout lorsqu’on joue là-bas – en Amérique du Nord. Elle attire l’attention non seulement des deux équipes dont les clubs affiliés se disputent le titre, mais aussi de la majorité des principaux recruteurs de la LNH (NHL). Là-bas, ils adorent les gagnants. Ils veulent voir comment, dans des situations difficiles, les jeunes joueurs se révèlent lors du moment le plus crucial de la saison – la finale.»
Disons aussi que la AHL n’offre pas non plus le confort d’un contrat NHL, même modeste…
Les déplacements dépendent du club et de la division dans laquelle tu es. Je me rappelle que nous avions le programme de voyage le plus drastique. Au premier tour, neuf heures de bus – au deuxième, huit heures et demie. La troisième ronde s’est jouée à Charlotte. C’était un trajet en bus, puis encore deux vols. En finale, tu affrontes une équipe contre laquelle tu n’as pas joué depuis trois ans. Il y a beaucoup de difficultés. Les conditions sont loin d’être comme en LNH. Tout dépend du propriétaire du club et de sa volonté à investir pour améliorer la récupération, juste pour gagner deux ou trois heures de sommeil. Tout se fait là-bas de manière assez économique.
Cette victoire a néanmoins été une étape importante dans votre carrière…
Dans l’équipe qui gagnera, beaucoup de joueurs, qui avaient peu de chances d’atteindre la LNH au sein de leur organisation actuelle, obtiendront des opportunités ailleurs. Une autre organisation voudra les signer et leur donner une chance. L’un des Lettons soulèvera le trophée. Tous deux auront prouvé qu’ils méritent de jouer en finale. Sandis [Vilmanis] n’en est qu’à sa première année, il se battra encore pour une place en Floride.
Et pour Šilovs, qui a déjà un passé NHL?
Ce serait la preuve qu’il n’est pas un gardien de l’AHL, mais un gardien de calibre LNH. Les circonstances n’ont jamais vraiment joué en sa faveur. L’an dernier, il avait déjà porté Vancouver pendant les séries, mais le début de cette saison n’a pas bien fonctionné. Une victoire en Coupe Calder poserait un point d’exclamation fort – plusieurs équipes s’intéresseraient à lui sur le marché. Ou bien Vancouver aurait une raison d’échanger l’un de ses deux gardiens principaux.
Il y a aussi e côté financier qui rentre en ligne de compte. Jouer longtemps dans les séries de la Coupe Calder n’est pas forcément avantageux à court terme…
Je me souviens que lors du premier tour, il y avait encore une certaine liberté. Si tu perds – pas besoin de payer deux mois de loyer supplémentaires. Beaucoup de joueurs ont des contrats si modestes qu’ils comptent comment survivre avec cet argent. En deuxième ronde, tu dois déjà discuter de prolongation de bail, ce qui coûte nettement plus cher.