La France n’a pas résolu son problème d’efficacité, comme très souvent contre la lettonie. Et le résultat fait mal aux Tricolores qui ont donc perdu contre la Lettonie 4 à 1. Il ne faut pas tant se fier au résultat: cette France est travailleuse, engagée, n’a pas démérité contre des Lettons médaillés de bronze au Championnat du monde 2023. Qualifiés pour les JO 2026 – la France décrochera son ticket si la Russie est exclue -, les joueurs d’Harijs Vitolins avaient surclassé les Tricolores en septembre au Tournoi de qualification olympique (5-2). Ce fut, cette fois, loin d’être le cas, hier soir.
Les Français ont donc poussé, poussé afin de limiter le rayon d’action des Lettons. Une tâche plutôt menée à bien puisque Jules Boscq tirait à la cage, avant que Dylan Fabre ne dévie habilement le palet de façon imparable, en conclusion du boulot collectif (1-0, 16e). Son tout premier but en championnat du monde. On relèvera aussi le très bon comportement défensif de nos voisins: la Lettonie a eu une belle occasion d’égaliser lorsque la France a écopé de deux pénalités rapides, offrant aux Lettons un avantage de cinq contre trois pendant 16 secondes et près de quatre minutes de jeu en supériorité numérique. Sans résultat. Et les hommes de Yorick Treille auraient dû doubler, voire tripler la mise. On pense à la belle occasion pour Kevin Bozon à la 32e minute.
Étonnement quand même dans le camp letton qui cédait gentiment le lead de la partie aux Français. Mais qui, par contre, allait profiter d’une grosse erreur pour égaliser par l’intermédiaire de Martins Dzierkals en infériorité (36e, 1-1). La France avait laissé passer sa chance, commenne pouvait que déplorer le capitaine Sacha Treille: «Nous avons bien commencé le match, mais malheureusement, nous avons encaissé ce but en supériorité numérique. (…) Ça a été difficile, mais nous avions encore une chance de réagir à ce moment-là, et le match aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre. C’était un match serré. Nous devons rester positifs et continuer sur notre lancée pour le reste du tournoi. Leur gardien a fait un excellent match, mais nous pouvons encore nous améliorer devant le but et lui rendre la tâche plus difficile. Ce n’est que le premier match du tournoi.»
Une Finlande bonne à prendre?
Le coup de massue allait tomber en début de 3e tiers: tir lointain, dévié par Kristaps Zile, qui a su tromper Quentin Papillon sous sa transversale (43e, 2-1). Évidemment que les Bleus ont tout tenté pour remettre les pendules à zéro, mais la Lettonie a marqué par deux fois dans la cage vide. On se dit que ce dimanche, avec une telle nergie, la France pourrait croire en sa bonne étoile pour poser de gros problèmes à la Finlande.
Cette Finlande qui, justement, a été à la peine pour son entrée dans le tournoi face à l’Autriche. L’attaquant Eeli Tolvanen devient bien l’admettre: «Nous avons plutôt bien commencé et avons bien joué en supériorité numérique en première période. Ils ont bien patiné et ont réussi à nous priver de temps et d’espace». Un domaine que la Finlande a mal maîtrisé durant presque tout le match. La Finlande a dominé l’Autriche 19-7 au chapitre des tirs au but au cours des deux premières périodes et s’est créé quelques occasions dangereuses, mais sans véritablement déstabiliser une arrière-garde autrichienne sérieuse. Loin de produire un jeu de haute qualité, on sent le doute s’installer dans les rangs des Lions surtout depuis la claque historique subie contre la Suisse (2-8),samedi dernier. Le pays n’est pas très optimiste en l’absence de trop nombreux joueurs de NHL et quand il constate que le nouveau sélectionneur Pennanen a même convoqué un joueur de… 37 ans (!) pour son premier mondial! Jan-Mikael Järvinen lui-même a eu de la peine à y croire.