Après les défaites contre la Suède (3-10), les États-Unis (0-10), la Tchéquie (2-4) et l’Allemagne (4-5) dans la phase de groupe, la cinquième défaite au mondil junior face à la Norvège (4-5 SO) est celle de trop pour l’équipe de Suisse U18, car elle signifie la première relégation en Division I depuis 2005. À l’époque, la Suisse avait toutefois réussi à remonter immédiatement l’année suivante. De quoi tout de même remettre en cause pas mal de choses en cause exactement vingt ans plus tard, car c’est un sale coup à l’heure où les classes d’âge vont être transformées en Suisse dès la saison qui s’annonce (U21, U18, U16).

Dans les hautes sphères, on a peut-être enfin pris conscience que le système de formation helvétique, loué jusqu’au Canada (!) il y a vingt ou trente ans a pris un coup de vieux. Lars Weibel, Director Sport à la SIHF, ne pouvait que constater les dégâts après le revers helvétique: «Il est clair que nous n’avons pas atteint le maximum de nos capacités lors de ce tournoi. Nous devons l’analyser honnêtement et en tirer les conclusions qui s’imposent. Les causes sont complexes et il faut maintenant trouver des solutions à plusieurs niveaux. Mais il ne s’agit pas seulement de cette équipe – c’est tout le hockey sur glace suisse qui est concerné. En comparaison internationale, nous devons continuer à nous développer, structurellement et individuellement. Nos joueurs ont besoin de plus de responsabilités et de temps de glace dans les ligues supérieures pour pouvoir exister à ce niveau au niveau international. Malgré tout, nous restons positifs et sommes convaincus du potentiel que recèlent le système et les prospects suisses». De là à rappeler que le passage à six étrangers n’a pas été l’idée la plus lumineuse qui soit, il y a un pas que Weibel franchit du bout des lèvres. On rappellera qu’il s’agit-là de la volonté des clubs et non de la Fédération.