Le HC Davos a frappé un joli coup en s’offrant les services de Rasmus Asplund pour les deux prochaines saisons. À 27 ans, l’attaquant suédois arrive en Suisse au bon moment de sa carrière pour devenir un pilier du centre de la glace. Drafté en 2016 au 2ᵉ tour par les Buffalo Sabres (33ᵉ au total), Asplund a tout du joueur complet que recherchent les entraîneurs : 180 cm, 86 kg, tir gauche, un QI hockey au-dessus de la moyenne et une discipline tactique rare.
Formé à Färjestad, Asplund a fait ses débuts pros en SHL dès 16 ans. Il s’est vite imposé comme un pivot capable de tout faire : prendre des mises au jeu importantes, tuer des pénalités, gérer le powerplay, protéger l’avance en fin de match. En NHL, il n’a jamais explosé offensivement mais a été reconnu pour sa fiabilité défensive, comme en témoigne sa 19ᵉ place au vote du Selke Trophy en 2022, devant des noms bien établis comme Sidney Crosby ou Joe Pavelski.
En AHL avec les Charlotte Checkers, Asplund sort tout de même d’une saison à 25 buts — preuve qu’il peut trouver le filet quand il joue avec confiance et temps de glace. Les scouts nord-américains soulignent sa mobilité latérale, sa capacité à fermer les lignes de passe et à anticiper les transitions adverses. Dans le vestiaire, il est décrit comme un joueur sans vague, respecté pour son éthique de travail et sa constance dans l’effort. « C’est un joueur hyper coachable, toujours bien placé, excellent en désavantage numérique et capable de tuer les pénalités à lui seul», relève un suiveur nord-américain.
Ses limites? Un gabarit parfois juste face aux gros centres nord-américains et un instinct de buteur irrégulier, qui l’ont empêché de verrouiller une place stable dans un top-6 de NHL. Mais en National League, sur grande glace, ses points forts — lecture du jeu, mobilité, sens défensif — devraient ressortir encore plus.
