André Petersson débarque à Langnau, et ce n’est pas pour tricoter en zone neutre. À 34 ans, l’ailier suédois est appelé en renfort après le départ surprise d’Aleksi Saarela, rappelé par l’armée finlandaise. Le DS Pascal Müller n’a pas tergiversé : il voulait un sniper, il a pris Petersson.
Le CV parle pour lui. Passé par la SHL, la KHL et même un détour en AHL, Petersson n’est pas là pour apprendre à patiner. Ce droitier explosif, au tir chirurgical, adore faire mouche en powerplay. Sa spécialité ? Le one-timer. Et quand il a un peu d’espace, il déclenche plus vite que son ombre. Les scouts le disent clairement : c’est un pur finisseur, avec des mains en or et un flair offensif de haut niveau.
Mais attention, le Suédois n’est pas un joueur à tout faire. Défensivement, il reste discret, et dans les duels physiques, ce n’est pas lui qu’on envoie au front. Il compense par sa vision du jeu et sa capacité à créer dans des espaces étroits. Partout où il est passé, il a empilé les points.
Formé à HV71, Petersson avait déjà des stats de machine en U20 à 17 ans. Repêché par Ottawa en 2008, il fait des débuts prometteurs en AHL, avec une première saison à 44 points. Mais un coup d’arrêt brutal en 2013 : blessure grave à la hanche. Résultat, son rêve NHL tourne court. Il file en KHL, et là, il explose.
HK Sochi, Avangard Omsk, Dynamo Moscou, Lokomotiv… partout, il score. Résultat : 284 points en 371 matchs. Même si son corps le trahit parfois — douleurs à l’aine, blessures à répétition — son efficacité reste intacte. Retour au HV71 en 2022, brassard sur la poitrine, 42 points dès la première saison. Et une convocation pour son tout premier Mondial, écourté par une nouvelle blessure.
Langnau mise gros : un Petersson en santé, c’est un atout majeur en zone offensive. Un joueur à gérer avec précaution, mais qui peut faire très mal s’il est bien utilisé. Powerplay, tirs dangereux, flair autour du but : les Tigers n’ont pas recruté un soldat, mais un tireur d’élite.
