Lundi 12 octobre 2020 – Rédaction
Pour qui a fréquenté Ralph Krueger lors de ses années helvétiques, on ne doute pas que l’ex-entraîneur de l’équipe de Suisse a su utiliser les bons mots pour convaincre Taylor Hall de rejoindre les Sabres de Buffalo. Il faut dire que Hall, qui a accepté une entente de 8 millions de dollars pour la prochaine saison, ne part pas non plus en terrain inconnu. Car Krueger, Hall connait bien pour l’avoir déjà côtoyé sur le banc des Oilers d’Edmonton. Et si les conversations téléphoniques ont été nombreuses avec les patrons de la franchise, Taylor Hall a bien été obligé d’admettre que Krueger a su – encore une fois – utiliser les bons mots pour le convaincre de quitter les Coyotes de l’Arizona. Ce que le Directeur Général de Buffalo Kevyn Adams ne pouvait que confirmer: « Les discussions entre les deux hommes ont tourné autour d’un thème principal: la volonté de gagner. Je crois, puisqu’il a signé, qu’il pense pouvoir faire ça ici. Il a évidemment étudié notre formation et nous en avons parlé. Nous avons eu des conversations profondes à propos de la philosophie de l’organisation.»
Hall a semble-t-il également discuté avec l’attaquant Jack Eichel avant de prendre sa décision. La perspective de pouvoir jouer sur le même trio a dû être clairement mise en avant par Ralph Krueger. Reste à trouver le (bon) troisième larron…
Krueger, l’atypique
Avec Ralph Krueger, Buffalo possède peut-être un des meilleurs « beaux-parleurs » de la Ligue. Car ce que Krueger veut, Krueger l’obtient généralement, même s’il doit se montrer patient. Et le bonhomme ne craint pas de sortir du conventionnel pour tenter ses expériences dans des contextes très différents. Si l’entraîneur naturalisé suisse en 2019 après 20 ans passés dans notre pays a toujours rebondir, c’est aussi qu’il a réussi à se réinventer en passant du championnat d’Autriche (Feldkirch) à l’équipe de Suisse (298 matches), puis en devenant assistant des Oilers avant d’en devenir le coach principal et d’être viré en 2012/13 par manque de résultats. Une première pour lui.
Le début de la fin? Que nenni: il va se retrouver durant 5 ans président du club anglais de… football de Southampton, avant de parapher son contrat d’entraîneur à Buffalo.