La Ligue suisse reste l’un des championnats les plus attractifs d’Europe, mais cet été, un groupe de joueurs suédois de haut niveau choisit de retourner dans leur pays d’origine (Gabriel Carlsson, défenseur, de Zoug à Färjestad; Theodor Lennström, défenseur, de Genève-Servette à Linköping; Fredrik Olofsson, attaquant, de Zoug à Rögle et Emil Djuse, défenseur, de Rapperwil-Jona à Skellefteå) pour évoluer à nouveau en SHL (Svenska Hockeyligan). Parmi eux, Andreas Borgman, le désormais ancien défenseur de Gottéron.
Arrière ayant failli intégrer l’équipe suédoise au dernier Championnat du monde, mais écarté à la dernière minute avec l’arrivée des joueurs de la NHL, Borgman s’engage avec HV71 pour la saison à venir: « J’ai vécu une année particulière en Suisse. Alors que tout s’était bien passé lors de ma première saison, la suite a été plus compliquée. Ce retour en Suède est l’occasion de jouer davantage et de prendre du plaisir sur la glace. », explique-t-il sur le site internet de la SHL.
Quels ont été les obstacles durant l’hiver passé ?
On m’a assigné un rôle très défensif, uniquement pour neutraliser les meilleurs joueurs adverses, sans possibilité d’exprimer mon jeu offensif. J’en veux surtout à la direction du club, je pense avoir fait de mon mieux avec ce qu’on m’a donné, mais ce n’était pas le rôle que je souhaitais.
Vous étiez pourtant proche de participer au Mondial…
Au vu de ma saison, j’étais plutôt satisfait. J’ai pu intégrer Tre Kronor, montrer ce dont j’étais capable et jouer un bon hockey. Certes, être écarté à la dernière minute a été décevant, mais j’ai considéré comme un bonus d’avoir été retenu aussi longtemps.
Quels sont les objectifs en revenant en SHL?
Jouer beaucoup, contribuer sur toute la glace. La défense reste prioritaire, mais j’ai toujours voulu être une menace offensive également. L’an passé, je n’en ai pas eu l’opportunité, j’espère pouvoir la saisir cette saison.
La pression est-elle forte?
Je me fixe des attentes très élevées, parfois trop. Je dois apprendre à me donner des objectifs plus réalistes. C’est un sport collectif, je dois faire ma part et aussi aider mes coéquipiers à progresser.
Cette saison en Suisse n’a donc pas répondu à vos attentes. La pression sur les joueurs étrangers y est importante, car le nombre d’importés par équipe est limité.
Cette pression peut être frustrante, mais les règles sont claires. Lorsque l’équipe va mal, ce sont souvent les joueurs étrangers qui en pâtissent.
Cet été, plusieurs Suédois et quelques autres étrangers quittent la Suisse pour la SHL…
Les choses évoluent vite là-bas, et souvent ce sont les importés qui paient les pots cassés quand il faut changer. Il faut juste accepter ça. Tous ceux qui reviennent en SHL sont d’excellents joueurs, aucun doute qu’ils méritaient leur place en Suisse, mais parfois d’autres facteurs entrent en jeu.
