Le EHC Arosa a dévoilé son tout premier alignement pour son premier match amical de la saison 2025/26, face à Coire hier soir. Demi-match en fait, puisque la rencontre a été interrompue après 26 minutes en raison d’une panne électrique. Peu de renseignements, donc, à retirer sur la glace d’un néo-promu qui n’a pas fait beaucoup parler de lui durant la période des transferts et carrément… aphone en communication depuis quelques semaines. On le sait, les problèmes financiers sont marqués du côté de la station grisonne, cherche-t-on à éviter les questions dérangeantes?
Toujours est-il que le contingent a été formé et on peut déjà dire une chose : cette équipe ne manque pas de jeunesse, mais elle va devoir cravacher pour se faire une place en Swiss League. Coach Rolf Schrepfer aligne un mélange de valeurs sûres, de jeunes loups et de paris encore bien flous.
Dans les buts, c’est Tim Wüthrich qui tient la cage. Un choix logique, c’est le plus expérimenté, même s’il n’a jamais vraiment fait le show. À ses côtés, Loïc Perrin est encore vert, mais les matchs amicaux lui donneront peut-être l’occasion de surprendre. Pour l’instant, il apprend.
En défense, les combinaisons sentent encore le test grandeur nature. Yanik Lichtensteiger et Matteo Tedoldi, le capitaine, ouvrent la marche, un duo connu pour sa mobilité, mais pas toujours irréprochable sous pression. Damian Meier et Noel Wüthrich misent sur un aspect plus physique, tandis que Lukas Rubin et Andrea Zanolari manquent parfois de jambes. En fond de banc, David Burri et Gian Leipold pourraient bien bousculer la hiérarchie s’ils saisissent leur chance. Bref, il y a du monde, mais pas encore de général pour organiser tout ça.
Au centre, même chanson. Prada Jabola montre de belles choses, bon patineur, bonne vision, mais pas un vrai patron. Louis Betschmann est solide sur les mises en jeu, Frédéric Jolliet et Siro Schwitter tournent bien, mais aucun n’a le profil d’un game changer. Il manque clairement un joueur capable de faire le lien entre les lignes et d’imposer le tempo.
Sur les ailes, le chantier est plus avancé. À gauche, Gregory Bedolla semble prêt à exploser – rapide, accrocheur, buteur quand il faut. Antoine Guignard, Maxime Mariethoz et Justin Salamin bossent fort, mais leur impact offensif reste limité. À droite, en revanche, c’est là que ça pète : Emilijus Krakauskas est sans doute le joueur le plus dangereux de l’équipe. Technique, rapide, il peut faire basculer un match. À ses côtés, Jayson Ren a du talent mais doit gagner en régularité. Lukas Schommer et le jeune Marcell Révész complètent une aile droite qui pourrait faire mal si les automatismes suivent.
Bref, ce premier alignement montre une équipe encore en construction, mais pas dénuée d’ambitions. Il y a des jeunes qui poussent, une ou deux vraies armes offensives, un gardien qui devra rassurer, et surtout une défense qui attend son boss. La mayonnaise n’a pas encore pris, mais les ingrédients sont là. Maintenant, reste à voir si Schrepfer sait cuisiner sous pression.
