AJOIE – Cole Cormier: «Mon avenir, c’est demain!»

AJOIE – Cole Cormier: «Mon avenir, c’est demain!»

Cole Cormier (HCA) - Photo: Laurent Daspres

À Porrentruy, le dernier Ajoulot arrivé a déjà pris son envol. Cole Cormier, né en 2002 (il fêtera ses 24 ans le 21 février prochain), est en effet le nouveau visage de l’Ajoie de Greg Ireland. Arrivé dans le Jura il y a un mois avec sa licence suisse, l’ailier numéro 20 a apporté un véritable vent de fraîcheur. Après trois buts lors de ses trois dernières apparitions, il est resté muet hier soir à Fribourg. Mais Cole est en grande forme.

Par Filippo Frizzi

Cole, vous êtes arrivé dans le Jura en provenance de Sierre il y a quatre semaines : comment vous sentez-vous à Porrentruy ? Quelles sont vos premières impressions ?
Je me suis tout de suite bien senti, notamment parce que je me suis retrouvé dans un petit village, mais avec toute une région derrière l’équipe.

Quelles sont vos attentes avec le maillot jurassien ?
J’ai décidé de me transférer parce que je voulais donner un nouvel élan à ma carrière et à mes ambitions. Mon parcours démontre, une fois encore, qu’il ne faut jamais baisser les bras. Il faut continuer à travailler, puis les résultats et les opportunités finissent par arriver. Ajoie s’est révélée être l’opportunité idéale pour moi, et je l’ai saisie sans hésiter.

Ajoie — vous le savez bien — a assuré son maintien en National League la saison dernière après une série de playouts très disputés. Il est évident que cette année, l’objectif est d’éviter de revivre cela…
Nous sommes les soi-disant outsiders. Je suis convaincu que nous avons une équipe capable de gagner même contre des adversaires, sur le papier, plus forts que nous. Il est clair que ce que nous avons fait jusqu’ici ne suffit pas : pour l’instant, nous ne sommes pas satisfaits. La pause nous a permis de travailler intensément afin de nous préparer au mieux pour ces derniers matchs avant la trêve de Noël.

Vous êtes revenu en Suisse il y a quatre ans avec dans vos bagages une excellente expérience au Québec, notamment avec les Gatineau Olympiques, qui vous a permis d’inscrire 61 buts en deux saisons.
Au Québec, j’ai appris l’éthique du travail. J’étais un jeune joueur qui voulait absolument percer dans le monde du hockey, sans oublier l’importance des études. En résumé, de l’autre côté de l’Atlantique, j’ai compris que je pouvais aussi me faire une place en Suisse.

«Ce n’est pas une saison normale»

L’été dernier, vous étiez encore un joueur de National League (avec Lugano, ndlr), puis vous avez rejoint Sierre, que l’on peut considérer comme votre ville natale. Comment s’est passée l’expérience valaisanne avec Chris McSorley à la barre ?
Il est clair que ce n’est pas une saison normale, disons-le ainsi. Je pensais continuer à Lugano, mais les circonstances m’ont conduit à Sierre. C’est vrai que je n’ai pas hésité, d’autant plus qu’après être né à Düsseldorf — où mon père Derek jouait en 2002 — j’ai vécu 12 ans à Sierre. En Valais, j’ai retrouvé de vieux amis et si j’ai eu la chance de revenir en National League avec le maillot d’Ajoie, je le dois à Sierre.

Quelles sont vos ambitions pour l’avenir ?
Mon avenir, c’est demain. Les douze derniers mois m’ont montré qu’au hockey, il est inutile de faire des plans à long terme et de trop penser au futur. Je veux aider Ajoie et disputer une excellente deuxième partie de saison. La pause nous a permis de nous entraîner intensément et, de mon point de vue, de mieux connaître mes coéquipiers ainsi que le système de jeu d’Ireland.

Votre transfert de Sierre à Porrentruy a surpris beaucoup de monde, mais pas vous…
C’est vrai. J’ai reçu un appel et l’opportunité de rejouer en National League ; je n’ai pas réfléchi à deux fois avant de la saisir. Un mois plus tard, je suis convaincu que c’était le bon choix.

Sur la glace, vous avez rapidement dissipé les doutes : trois buts et une passe décisive lors des trois derniers matchs avant un déplacement plus compliqué Fribourg. Sur le plan personnel, difficile de faire mieux…
Pour moi, il était important de jouer, étant donné que je suis encore jeune et que j’ai un bon potentiel. Je dois continuer ainsi en espérant que mes buts puissent aider l’équipe.

Vous avez eu quatre entraîneurs en une année : Gianinazzi, Krupp, McSorley et maintenant Ireland… Est-ce un avantage ou un inconvénient pour un jeune joueur comme vous ?
Évidemment, ce n’est pas facile de s’adapter à de nouveaux entraîneurs, de nouveaux systèmes de jeu et de nouvelles habitudes. J’ai 23 ans et aussi bien Gianinazzi — qui m’a fait débuter en National League — que Krupp ont forgé mon caractère. À Sierre, j’ai trouvé un Chris McSorley complètement différent de l’époque où il entraînait et était directeur général à Genève. Aujourd’hui, il est au centre du projet de Sierre, tant pour l’équipe — actuellement en tête de la Swiss League — que pour l’ensemble du projet. Enfin, Ireland m’a immédiatement jeté dans le bain, sans trop de discours : il m’a simplement dit d’aller sur la glace et d’apporter de l’énergie. »

Lundi prochain, Ajoie rendra visite à Lugano, où vous avez laissé de nombreux amis… Ce sera un match chargé d’émotion pour vous…
À Lugano, j’ai laissé des amis. Toutefois, lorsque je suis sur la glace, les amis n’existent pas. Ou plutôt, mes amis sont ceux qui portent le maillot d’Ajoie.

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