Le match
Comme dimanche à Lugano, Gottéron a raté son entame de match: 8 tirs cadrés (mais aucun depuis le slot) et à peine 32% d’engagements gagnés dans le 1er tiers, on a vu (beaucoup) mieux. Mais il faut aussi dire que ce Gottéron sûr de sa force ne met pas toujours forcément tout son coeur à l’ouvrage. Et dans ces circonstances, ce sont les natifs de la région qui secouent un peu la troupe. Ce soir, les Nathan Marchon, Julien Sprunger, Kiki Mottet, Sandro Schmid et bien sûr Christoph Bertschy ont sonné le réveil d’un leader tranquille, pépère.
Fribourg se sait-il si supérieur que cela lors des situations spéciales qu’il attend tranquillement les fautes adverses? Gonflé, certes, mais efficace. Après un premier powerplay de réglage dans la première période, il fallut exactement 17 secondes de jeu en supériorité numérique pour faire passer le score de 3-4 à 5-4. Deux buts marqués après 6 et 11 secondes de power play, personne ne l’avait déjà fait cette saison.
De quoi désarçonner des Léventins privés de leur compteur Laurent Dauphin, suspendu, qui vont perdre un peu leur calme, concéder une pénalité bête et assister au 5e but de la saison de Julien Sprunger (son 3e en situation spéciale) pour le 6 à 4. De la Rose allait compléter le festival dans la cage vide.
Le leader a donc gagné, sans être flamboyant. Mais il reste nettement perfectible ce qui est – fondamentalement – une bonne nouvelle. Mais parfois à jouer avec le feu, on s’y brûle. Cela aurait pu arriver ce soir si Chris DiDomenico (5 points), Schmid et Ryan Gunderson n’avaient pas autant profité des espaces qui leur étaient offerts par la boîte tessinoise.
