En poste depuis le départ de Stefan Schärer, le président intérimaire de la SIHF, Marc-Anthony Anner, s’est exprimé en marge du Championnat du monde 2025 auprès de nos collègues de Keystone/ATS, évoquant les défis internes, les ambitions futures et la nécessaire représentativité romande au sein des instances fédérales. « On parle de quotas féminins, mais il faudrait aussi des quotas latins », lâche le Vaudois de 56 ans, également directeur d’un établissement scolaire à Ollon. S’il a accepté d’assurer l’intérim jusqu’à l’élection de septembre, il entend ensuite reprendre son rôle de vice-président, tout en restant actif dans le hockey amateur, féminin et espoir : « Je ne vais pas disparaître. Je serai peut-être un ‘super’ vice-président. »
L’un de ses premiers chantiers aura été de ramener la sérénité au sein de la Fédération : « Le dossier des ressources humaines était prioritaire. Il fallait recréer un climat propice au travail. » Sous sa houlette, un nouveau trio de tête pour l’arbitrage a été nommé, avec Alexander Jäger, Brent Reiber et le Suédois Joel Hansson. « Ce sont des profils complémentaires, capables de collaborer efficacement. » Autre piste explorée : la modernisation de l’arbitrage avec caméras sur les lignes bleues et micros pour les officiels, comme en championnat du monde. « Il faut y voir une opportunité. Cela peut clarifier les décisions et améliorer l’expérience pour tous », juge Anner.
Marc-Anthony Anner n’a pas caché sa déception face à la relégation de l’équipe suisse U18, tout en y voyant une occasion de réflexion : « Cela peut arriver. Il faut analyser la situation, impliquer la fédération comme les clubs, et travailler ensemble. » Pour renforcer le développement des jeunes, il appelle à leur donner du temps de jeu contre des adultes : « Pourquoi pas en Swiss League ou en MyHockey League ? Je préfère voir des jeunes suisses progresser, quitte à avoir un ou deux étrangers de moins. »
Sur la question des coûts dans le hockey suisse, le président par intérim plaide pour un encadrement budgétaire : « Copier la NHL n’est pas réaliste, mais un modèle de fair-play financier est envisageable. Il faudra du soutien politique pour encadrer cette fuite en avant. » Quant à l’équipe nationale, Anner se montre confiant : « Ce qui me frappe, c’est la sérénité. Chaque joueur connaît son rôle. Il y a un coup à jouer. Le match où j’aimerais les voir, c’est le 64e », conclut-il avec un sourire, en référence à la finale du tournoi.