Deux jours de compétition, six matchs et déjà les premières tendances qui se dessinent lors de la 95e édition de la Coupe Spengler. Notre consultant Laurent Perroton est bien entendu spectateur très attentif du tournoi davosien, il e peut s’empêcher d’être entthousiaste à l’évocation du Team Canada: «Evidemment, beaucoup de choses peuvent encore changer jusqu’à dimanche, mais ce Team Canada est vraiment très impressionnant. Je ne le voyais pas si fort sur le papier. Mais sur la glace, il peut se baser sur un gardien vraiment très fort, Aaron Dell, et une défensive nettement plus forte que l’année passée, notamment au niveau de la relance.»
Il faut dire que le line-up canadien est impressionnant. «Clairement! Regardez le 4e bloc, il est formé du trio Jooris–Sceviour–Quenneville, ça donne une idée du potentiel. Quelle force de pénétration! Et puis je le répète, la défensive est un atout majeur: l’an passé, elle était formée de gars de AHL, cette année de joueurs ayant l’habitude du hockey européen. Ça change. Pour battre les Canadiens cette années, il faudra aller dans le slot. Pas facile…»
Frölunda: la déception
Difficile, aussi, de forcer les commentaires élogieux concernant Frölunda. Une grosse réputation, mais un manque de percussion offensive qui place l’équipe dans une position délicate après deux revers. «Oui, c’est une déception, reprend Perroton. L’équipe joue bien, mais elle est inefficace dans les moments-clés. J’ai vu beaucoup de mauvais choix dans le dernier geste. Et puis, d’habitude le hockey des Suédois est basé sur une bonne assise défensive. Là, on n’y est pas. Surtout avec un gardien moyen.»
Un dernier rempart pas toujours à la hauteur, c’est ce que notre consultant a aussi décelé dans les rangs de KalPa Kuopio. «Oui, moyen. Mais l’équipe est jeune, elle manque d’expérience. Les joueurs sont naïfs et ça se voit notamment lors des situations spéciales où ils ont des problèmes. Mais les Finlandais aussi, à l’instar des Suédois, ont des chances réelles, mais ne sont pas productifs.»
Un défaut que l’on ne retrouve pas dans les rangs de Pardubice. Après avoir battu Ambrì-Piotta, les Tchèques semblent un peu la force tranquille du tournoi. «Ces Tchèques, on les connait bien. Ils ont leur style robuste, ils ont des mains. Je trouve que leur succès contre les Tessinois est méritée. Cette équipe est homogène, sait jouer physique et surtout jouit d’un beau collectif.»
Ambrì et Davos: quel rôle?
Ce collectif qui a fait chuter les hommes de Luca Cereda lors du match d’ouverture. Maia Ambrì-Piotta semble plus fort que l’an passé, alors qu’il était invaincu il y a douze mois. Laurent Perroton Acquiesce: «Oui, c’est vrai. On sait que cette saison, les Léventins connaissent des problèmes défensifs. Mais avec l’ajout de Julius Honka et Benoît Jecker, Ambrì présente un bon secteur arrière. Et puis le coach a fait tourner l’effectif pour une bonne entame de tournoi: avec 4 points sur six, c’est très bien. Avec l’aide de son public, Ambrì est toujours ousider.»
Un peu comme Davos qui, hier soir pour sa première sortie, a fait du bon travail. «Ah oui, ils sont solides derrière. Avec Dominik Egli, Klas Dahlbeck, l’ajout de Calle Andersson, ça vous donne un excellent Top 6. Et avec devant les filets un très bon Sandro Aeschlimann, ça change beaucoup de choses. En fait, c’est tout le contingent qui est bonifié avec les apport extérieurs. Henrik Haapala et Jesper Olofsson permettent aux Grisons d’avoir quatre blocs offensifs de bonne facture. Peut-être pas au niveau du Canada ou d’Ambrì-Piotta, mais Davos est aussi un vrai outsider.», conclut notre consultant.
