Début de saison à Martigny, intérim à Sierre une ligue plus haut, avant de finir l’exercice à Martigny. Ce ne sont pas les distances qui ont rendu l’exercice difficile à Dany Gelinas, mais bien le fait d’avoir tourné le dos à un groupe pour y revenir… après avoir subi une élimination face à Viège… pour se retrouver également dans la bordure deux semaines plus tard en MyHockey League. «Émotionnellement, j’ai vécu une année éprouvante», témoigne-t-il chez nos confrères de Rhône FM. «J’ai laissé tomber des garçons qui s’investissaient dans le projet que j’avais lancé pour rejoindre un vestiaire qui n’était pas complétement demandeur d’un changement. Certains étaient pour, d’autres non. Il a fallu que chacun trouve sa place, mais une telle situation te fait perdre beaucoup d’énergies. Les fins de journées ont été difficiles.»
Avec, au terme de la saison de Swiss League avec l’élimination prématurée en quart de finale face à Viège, un sentiment très mitigé: «Nous n’étions pas si loin, mais pas si proche non plus. (…) Les étoiles devaient être alignées pour que l’on passe. Il fallait produire un meilleur hockey et espérer que dame chance soit avec nous. Au final, il nous a manqué trop de choses pour battre Viège.»
Et pour cela, aurait-il fallu être une vraie équipe. Ce n’était visiblement pas le cas: «Il n’y avait pas une cohérence totale avec tout le monde et parfois ça se traduit sur la glace. (…) Si on n’est pas unis dans la vie de tous les jours, on ne peur pas l’être sur la glace. (…) Ça peut marcher une fois, mais ça ne peut pas marcher sur une saison. Il a fallu recréer une dynamique dans le vestaire, les gars ont fait beaucoup d’efforts. Mais à côté, voilà…» Il est vrai, par exemple, que le remplacement de Mario Pouliot en cours de saison par Gelinas alors que l’ex-coach avait son beau-fils sur la glace (Eric Castonguay) était une situation compliquée, mais qui a toutefois été gérée avec grand professionnalisme. La situation était loin d’être idéale, d’autres personnes se sont aussi un peu détournées de Gelinas…
Quant au retour à Martigny uniquement dans le rôle de directeur sportif puisque Guillaume Anex avait été alors propulsé à la bande, il était loin d’être facile à vivre: «Avec tout ce qui s’est passé, tout ce qui s’est dit, il a été difficile pour les joueurs de Martigny de gérer leurs émotions. (…) Ils se sont posés beaucoup de questions et un joueur qui pense est un joueur qui ne joue pas.» Martigny, une équipe qui a dû vivre avec l’incertitude ces derniers mois. «On perd contre une équipe de Langenthal, on perd au dernier match, le plus mauvais de la série, on passe un peu au-travers. Tu rentres à la maison et la saison est terminée.»
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