Ivars Punnenovs a connu une saison à plusieurs vitesses. De Lausanne à Riga, il a trimbalé sa grande carcasse avec des ambitions bien affirmées: gagner ses galons de titulaire dans chacune des formations pour les quelles il a évolué. Pour le compte de TOP Hockey, notre confrère Christoph Yavkin s’est entretenu avec lui.
Et le 3e rang historique obtenu avec la Lettonie au dernier mondial ne suffit pas à son bonheur. Extraits d’un entretien que vous pouvez découvrir dans le dernier numéro (No 311, juillet/août) du magazine spécialisé…
C’est ainsi que le rêve envolé d’évoluer un jour en NHL, Punnenovs a signé un bail de cinq ans avec le Lausanne HC. Arrivé de l’Emmental, il trace un bilan de sa première saison à la Vaudoise aréna: «La concurrence avec Tobias Stephan, dont on a su qu’il prévoyait de raccrocher après cette saison, s’est révélée très productive. Je peux témoigner que Toby a vraiment tout donné à chaque moment de la saison, à chaque entraînement, et qu’il a tout entrepris pour jouer encore.»
Comprenez que Punnenovs s’est retrouvé face à une opposition qui l’a obligé à travailer encore et encore. Résultat: 32 titularisations pour le Letton contre 4 pour Stephan. Mais un staff technique moyennement satisfait qui fait débarquer à Lausanne un… dixième étranger, un gardien: Eetu Laurikainen.
Un mondial frustrant
Une situation tout de même difficile à accepter. Et quand Christoph Yavkin lui demande si ce LHC n’est pas devenu un immeuble trop hybride avec sept étrangers (puis dix) de six nationalités différentes, le cerbère répond: «Ce n’est pas quelque chose qui m’a frappé ou qui a mis le groupe en danger. Maintenant, ce n’est que mon sentiment, le prolongement de l’analyse vous appartient ainsi qu’aux… psychologues à même d’en tirer les conclusions. Pour contrer quelque peu votre question, je poserais à mon tour celle de savoir si trop d’étrangers d’une même nationalité dans une équipe ne serait pas aussi être un facteur dérangeant.»
Punnenovs dévoile aussi qu’il a encore certaines habitudes venues de Langnau («J’y fais toujours aiguiser mes patins!») et qu’il entretient une relation très étroite avec son compatriote « chaux-de-fonnier » Toms Andersons. Ce qui l’amène à évoquer le dernier championnat du monde qui l’a vu remporter la médaille de bronze.
Silovs indétrônable
Titulaire au début du tournoi, il ne joua finalement que 4:56 avant d’être remplacé: les Américains avaient déjà marqué deux fois. Problème: son remplaçant Arturs Silovs (22 ans) lui soufflait déjà définitivement la place.
«Ah je peux vous dire que c’est… la merde. Parce que d’un côté, il est magnifique de vivre un tel dénouement et de saluer cette invraisemblable médaille de bronze, il est aussi énormément frustrant de l’avoir vécu depuis le banc ou les tribunes. Un sentiment très pénible, le goût n’est pas le même pour moi, il m’est absolument impossible de le cacher.», conclut Punnenovs qui va maintenant devoir composer cette saison avec Connor Hughes.
